L’étudiant âgé de 24 ans avait été vacciné dix jours auparavant, mais aucun lien n’a encore été établi entre “le décès et la vaccination”.
AstraZeneca va-t-il devoir faire face à une nouvelle polémique, après le retrait temporaire de son vaccin du marché mi-mars ? Ouest France rapporte que le parquet de Nantes a ouvert une enquête après la mort suspecte d’un étudiant en médecine le 18 mars dernier. Fait troublant, selon eux, le jeune homme de 24 ans avait reçu une dose, une dizaine de jours auparavant, du vaccin AstraZeneca. Un document attestant du vaccin a été retrouvé chez lui, selon les sources de nos confrères. C’est sa famille et ses proches inquiets de ne pas avoir de nouvelles, qui ont donné l’alerte. Les gendarmes ont fait la macabre découverte en entrant dans son domicile verrouillé.
Si des analyses sont en cours et qu’à ce stade, l’Agence nationale de la sécurité du médicament (ANSM) avance que « rien ne permet de faire le lien entre le décès et la vaccination », une source proche du dossier citée par Ouest France indique que la mort serait due à une « hémorragie interne causée par une thrombose ». Se plaignant de maux de ventre le jeune aurait décidé d’aller voir son médecin, note son frère, mais il est finalement mort avant.
Doutes sur le vaccin
Sa famille se pose aujourd’hui des questions autour du vaccin, car le jeune étudiant était présenté comme quelqu’un de « brillant », sensé et sportif. Également sans « antécédent médical ni maladies ». Pour son frère il était « en parfaite santé ». L’ANSM a indiqué que des analyses approfondies étaient en cours. Un dernier rapport de l’Agence fait état de treize cas de thrombose ayant fait suite aux vaccins, mais les patients « étaient en cours de rétablissement ». Soupçonné de provoquer des problèmes sanguins chez les patients, le vaccin AstraZeneca avait été suspendu par plusieurs pays du nord de l’Europe, puis par l’Allemagne, la France et l’Italie entre autres. L’Agence européenne du médicament (EMA) avait, elle, rassuré jeudi 18 mars, jugeant le vaccin « sûr et efficace ». Ajoutant : « Ses avantages dans la protection des personnes contre le Covid-19, avec les risques associés de décès et d’hospitalisation, l’emportent sur les risques possibles ». Le régulateur européen assurait aussi que le vaccin « n’était pas associé à une augmentation du risque global d’événements thromboemboliques ou de caillots sanguins. » L’Angleterre n’a, pour sa part, jamais arrêté de l’administrer à ses concitoyens.