L’adaptation d’Agatha Christie par Kenneth Branagh, une fable surnaturelle avec des enfants aux pouvoirs inquiétants, le portrait de deux hommes en crise existentielle. Que faut-il voir cette semaine ? Découvrez notre sélection.
Mort sur le Nil, Policier de Kenneth Branagh (2h07) – Un couple effectue son voyage de noces sur le Karnak. Les paysages sont idylliques, le service irréprochable, mais il y a un hic. L’ex du marié les suit partout. Quelle plaie, celle-là ! Heureusement, elle a du chien puisqu’elle est jouée par Emma Mackey. Après la tour Eiffel, les pyramides.
Voici désormais une chanteuse de jazz et sa fille, ce qui met un peu de piment et d’actualité dans ce mélodrame sauce égyptienne. Les morts s’accumulent. Le mystère reste entier. C’est compter sans Hercule Poirot. Comme à son habitude, le détective belge réunit toute la compagnie (enfin, ce qu’il en reste) et déroule ses conclusions. Pour son adaptation d’Agatha Christie, le réalisateur britannique Kenneth Branagh a légèrement modifié l’intrigue originale. En résulte un film propre et confortable.
The Innocents, Thriller d’Eskil Vogt (1h57) – Une famille s’installe dans une barre d’immeubles tout à fait ordinaire. Les deux filles, Ida et Anna, sont obligées de s’acclimater à leur nouvel environnement. La plus grande, Anna, est atteinte d’autisme régressif. Les filles font bientôt la connaissance d’un groupe d’enfants issus de familles modestes. Pendant que les parents sont affairés, Ben, Aïsha, Anna et Ida s’aventurent dans la forêt toute proche. C’est là que la magie entre en jeu.
Durant les longues journées de cet été nordique, loin du regard des adultes, le petit groupe développe des pouvoirs paranormaux. Par télépathie, Anna qui est autiste, va enfin pouvoir communiquer avec les autres. Les enfants peuvent se comprendre sans parler, déplacer des petits objets, faire bouger les balançoires, remuer les grains de sable du bac à sable. Au fur et à mesure que le film avance, on se rend compte qu’Anna est la plus puissante d’entre eux. Consacré au festival de Gérardmer, le réalisateur norvégien réussit, avec The Innocents , une fable surnaturelle mettant en scène des enfants doués de pouvoirs inquiétants.
Pour Toujours, Drame de Ferzan Özpetek (1h55) – À Rome, Arturo et Alessandro voient leur couple battre de l’aile après 15 ans de vie commune. Alors que les deux hommes fuient la confrontation, une amie de longue date leur confie ses enfants pour pouvoir régler des soucis de santé. Ce séjour qui devait être temporaire s’éternise, confrontant le couple à de nouvelles responsabilités. Avec humour et en évitant le sentimentalisme, Ferzan Özpetek dresse le portrait émouvant de deux hommes en crise existentielle.