L’acteur britannique est décédé le 20 août à l’âge de 74 ans. Homme aux multiples talents, il a incarné Lord Bullingdon dans Barry Lyndon et assisté le génial cinéaste sur les plateaux de Shining, Full Metal Jacket et Eyes Wide Shut.
Il était le bras droit, l’homme indispensable de Stanley Kubrick. L’acteur Leon Vitali, Lord Bullingdon dans Barry Lyndon, est mort le 20 août. Il était âgé de 74 ans. Saltimbanque aux multiples talents, il a assisté le réalisateur d’Orange mécanique sur des films aussi importants que Shining en 1980 avec Jack Nicholson, Full Metal Jacket avec Matthew Modine en 1987 et Eyes Wide Shut en 1999 avec Tom Cruise et Nicole Kidman.
Depuis la disparition de Kubrick, Leon Vitali veillait avec soin sur l’œuvre artistique de son maître et ami. Et c’est pourquoi la triste nouvelle a été annoncée sur le compte Twitter officiel du génial cinéaste. Les mots choisis par les admirateurs de Kubrick et de Vitali sont aussi sobres qu’émouvants: «C’est avec la plus profonde tristesse que nous devons vous dire que le pilier de l’art de Kubrick est mort paisiblement la nuit dernière. Nos premières pensées vont à sa famille et à tous ceux qui l’ont aimé. »
Une amitié artistique unique
Leon Vitali a fourbi ses premières armes de comédien pour la télévision britannique au tout début des années 1970. Stanley Kubrick détecte très vite son talent qui marie l’angélisme et l’anticonformisme. En 1975, il le choisit pour camper Lord Bullingdon dans Barry Lyndon. «Parce que c’était lui, parce que c’était moi», tels Montaigne et La Boétie les deux frères fous de cinéma ne se quitteront plus. Sur Shining , cette amitié sera même scellée pour l’histoire du septième art avec au générique ce crédit exceptionnel: Léon Vitali, assistant personnel du réalisateur.
Depuis la mort de Kubrick en 1999, Leon Vitali avait continué à faire vivre l’œuvre de son mentor. En 2004, cet héritier aussi fidèle que précieux, recevra un prix prestigieux pour ce travail de mémoire cinéphilique: le Président’s Award. Une récompense méritée qui, peut-être plus que ses rôles, lui donna l’une des plus grandes satisfactions de sa vie.