Sucré, mélangé, mal étiqueté… Le miel vendu en France fait l’objet de nombreuses fraudes. En cause: une chute de la production, un doublement des importations, et une absence totale de traçabilité. Pour gagner en visibilité et en cohérence, les miels Famille Vacher joue la carte de la transparence.

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Réputé pour son goût et ses qualités – antiseptiques, antibactériennes, antivirales -, le miel est de plus en plus consommé par les Français. Ils en mangent quelque 40 000 tonnes chaque année (soit 600 grammes par personne), tandis que la production nationale décroît à mesure que les abeilles disparaissent. Conséquence: les importations de ce produit si prisé ont doublé depuis 2004. En 2016, pour 9 000 tonnes produites en France, 31 000 ont été importées notamment de Chine, d’Espagne, d’Ukraine ou encore d’Amérique du Sud. Pour répondre à cette demande croissante (+ 0,5 % par an), les miels « Famille Vacher » entreprise familiale française versée dans l’apiculture depuis déjà quatre générations, ne transige ni avec la qualité (sans transformation, ni ajout de sucre), encore moins sur le conditionnement qui s’opère à la Ferté Saint Aubin (Sologne).
L’un des aliments les plus frelatés au monde
Il s’agit de vérifier tout d’abord que tous les miels que nous achetons sont bien composés de miel à 100% – et non pas trafiqués avec du sirop de glucose par exemple et qu’ils sont bien originaires des pays indiqués – afin d’éviter tout risque d’importation de miel chinois,
explique Florent Vacher, qui a repris, il y a 25 ans, le flambeau de son père, de son grand-oncle, de ses grands-parents et même de ses arrières grands-parents, agriculteurs qui possédaient déjà, dans les années 1930 quelques ruches à la Ferté Saint-Aubin.
Pour appuyer son propos, M. Vacher fait sans nul doute référence notamment aux tests de l’UFC-Que choisir réalisés en 2014 sur vingt miels premier prix achetés dans diverses enseignes de la grande distribution. Six d’entre eux présentaient entre autres des ajouts de sucre. Il citait aussi la direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) qui avait constaté lors d’une enquête, en 2015, que la proportion des miels premier prix non conformes à la réglementation était de 42,8 % et en hausse. Enfin, les tests effectués par le Centre commun de recherche de la Commission européenne avaient montré en 2015 que 20 % des échantillons prélevés aux frontières de l’Union européenne (UE) ou dans les locaux des importateurs ne respectaient pas les normes. Sucré, mélangé, surchauffé ou encore mal étiqueté… Le miel ferait partie, selon un rapport de la Commission agriculture et du développement durable du Parlement européen, des produits les plus contrefaits dans le monde. Une idée confirmée outre-Atlantique par la U.S. Pharmacopeia’s Food Fraud Database qui affirmait, en 2018, qu’aux Etats-Unis, ‘le miel est aujourd’hui la troisième cible pour la fraude alimentaire, derrière le lait et l’huile d’olive’.
Vacher, une histoire de famille
Nous avons toujours eu des ruches chez nous en Sologne, traditionnellement favorable à l’apiculture,
explique Florent Vacher.
Mais, depuis la fin des années 1990, la baisse continue de la production de miel m’a encouragé à développer l’entreprise vers le négoce et conditionnement de miel. Quant à nos propres ruches, elles produisent un miel que nous vendons en totalité sur le marché local.
Si les miels Famille Vacher sont aujourd’hui la 2ème marque française de miel, présente dans l’Hexagone à travers une gamme d’une trentaine de miels différents – mono-floraux, poly-floraux – issus de l’apiculture conventionnelle et Bio, l’enseigne appartient à la société Les Apiculteurs associés (créée en 1995), une société familiale, présidée par Florent Vacher, spécialisée dans le négoce et conditionnement de miels. En 2018, l’entreprise qui emploie une vingtaine de salariés a vendu, 2500 tonnes de miel – soit près de 5 millions de pots -, pour un chiffre d’affaires de 14 millions d’euros.
A l’heure actuelle, 30% de notre miel est d’origine France, et 70% vient d’Europe et d’Amérique du Sud, notamment du Mexique et de Cuba pour les miels liquides. Nous n’achetons aucun miel d’origine asiatique !
Et sommes intransigeants sur la qualité des miels que nous conditionnons. Tous les miels que nous vendons sont analysés par des laboratoires indépendants, afin de garantir le respect total des normes européennes en matière de miel.
Un soutien à l’apiculture française
Famille Vacher a pour mission de refleurir les jachères. La généralisation des pesticides systémiques depuis la fin des années 1990 mais, la progression des surfaces en jachères non fleuries ou les ravages du varroa destructor, cet acarien parasite qui détruit les abeilles dans les ruches, sans parler du frelon asiatique, mettent à mal l’Apis mellifera (abeilles). Depuis une quinzaine d’années, une chute importante de la production de miel en France s’est achevée. Dans ce cadre de démarche RSE, Les Apiculteurs associés a ainsi développé et lancé plusieurs initiatives pour soutenir l’apiculture:
Les abeilles peinent aujourd’hui à se nourrir, explique Florent Vacher.
C’est la raison pour laquelle nous avons distribué, cette année, des sacs de graines aux apiculteurs pour transformer des terres inexploitées en jachères fleuries de plantes mellifères, c’est-à-dire produisant un nectar que les abeilles peuvent butiner pour en faire du miel.
Et parce que le sujet concerne aussi le grand public, 150 000 petits sachets de graines permettant de fleurir chacun 5 à 6 m2 de terrain, ont été distribués avec les pots de 500g de Miel de France.
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