Les autorités veulent sécuriser les cortèges, notamment face à la présence attendue d’éléments de l’ultragauche et de « gilets jaunes ».

Les manifestations contre la réforme des retraites, prévues jeudi, vont mobiliser « plus de 10.000 policiers et gendarmes dont 3.500 à Paris », a annoncé mercredi 18 janvier Gérald Darmanin sur RTL. Le ministre de l’Intérieur a ajouté que les autorités s’attendaient à la venue à Paris d' »un petit millier de personnes qui pourrait être violent », citant des « ultragauche » ou des « ultrajaunes » (des « gilets jaunes » radicalisés, ndlr). Pour éviter leur venue, il a annoncé « des contrôles » dès mercredi dans la capitale ainsi qu’en régions.
Il a expliqué que « ceux qui veulent casser » déposent en amont des objets tels des couteaux, casques, etc., sur le parcours de la manifestation pour pouvoir s’en servir au moment du défilé.
D’après les renseignements territoriaux, également cités par BFMTV, de 550.000 à 750.000 personnes devraient participer aux plus de 200 manifestations prévues jeudi. Les cortèges les plus importants défileront à Paris (jusqu’à 80.000 personnes), Marseille, Lyon, Toulouse, Lille ou Nantes.
Au total à Paris, pour prévenir les incidents ou les endiguer, « 39 unités de forces mobiles » seront présentes jeudi. « Ce qui est beaucoup mais, a fait valoir Gérald Darmanin, il nous faut distinguer absolument ceux qui veulent exprimer une opinion politique et ceux qui veulent casser. » Comme on lui demandait s’il était « inquiet », le ministre a répondu : « Je suis concentré ».
10 000 policiers et gendarmes seront mobilisés demain dont 3 500 à Paris afin de permettre à ceux qui veulent manifester de le faire dans les meilleures conditions possibles. pic.twitter.com/L3gwqIBycX
— Gérald DARMANIN (@GDarmanin) January 18, 2023
Selon la note des renseignements consultée par BFMTV, de 400 à 600 « gilets jaunes » et de 200 à 400 éléments radicaux issus de l’ultragauche pourraient tenter de perturber les cortèges.
Gérald Darmanin a par ailleurs réagi aux menaces proférées par la CGT de coupures des coupures de courant ciblées contre les élus favorables à la réforme des retraites. « Ce serait absolument scandaleux », a-t-il tranché. Le ministre a ajouté avoir donné des instructions ce mercredi matin pour « protéger notamment les permanences des élus, des parlementaires ».
« Attaquer un élu de la République, quel qu’il soit, quel que soit son bord politique, lui faire une pression, un chantage, cela relève d’une dictature, pas d’une démocratie », a-t-il dit, faisant état de faits semblables commis déjà les jours derniers lors de manifestations contre la réforme des retraites.