« Quelqu’un de méprisant, c’est quelqu’un qui ne veut pas parler avec les autres et qui leur ment », a déclaré Emmanuel Macron au cours d’une interview qualifiée de « soupe de courant d’air ».

Interrogé sur l’image qu’il reflète auprès des Français, le président de la République « récuse » être « méprisant », pendant son interview accordée au JT de TF1 face à Gilles Bouleau.
« Je n’aime pas cet adjectif qu’on met à toutes les sauces, c’est l’adjectif employé par les extrêmes. Et sur le mensonge, les extrêmes sont bien meilleurs que les partis de gouvernement », se défend-il.
Après les quelques déplacements ratés sous les huées et autres casserolades, les échanges avec les Français, l’image du président est mise à mal depuis la promulgation de la loi sur les retraites. « Quelqu’un de méprisant, c’est quelqu’un qui ne veut pas parler avec les autres et qui leur ment ». S’il n’est pas méprisant, les Français s’accordent à dire que le Chef de l’Etat est un « gros menteur ».
Les gens disent de moi que je suis parfois dur au mal, trop dur, mais pas méprisant
explique Emmanuel Macron.
« Je le récuse parce qu’on ne va pas au contact comme je vais depuis que je suis engagé dans la vie politique, quand on a du mépris pour les gens. Et je vais vous dire, quand on a du mépris, on s’en fiche », a-t-il déclaré jouant la carte victimaire.
« Si je méprisais vraiment les Françaises et les Français, ou notre pays, je n’essayerais pas de parler à l’intelligence collective et de faire ce qui est bon pour le pays, je penserais à ma pomme », se défend-il.
Réforme des retraites : Les Républicains se seraient « débinés » ?
Alors que les syndicats, unis depuis le début de la mobilisation contre la réforme des retraites, entendent poursuivre la contestation avec une grande mobilisation nationale prévue le 6 juin prochain, le chef de l’Etat continue d’assumer ses choix : « Cette réforme est nécessaire parce qu’elle crée plus de richesses […] On ne peut pas redistribuer de l’argent qu’on n’a pas produit nous-mêmes. Sinon, on va l’emprunter chez le banquier. »
« Il y a eu une opposition dans la rue mais qui s’est faite dans le calme et il y a eu des violences […] et des gens qui ne veulent pas de solutions. Mais ce n’est pas ça la France, ça ne dit pas tout du pays et le pays avance et le pays continue à créer », a souligné le locataire de l’Elysée.
Questionné sur l’usage controversé de l’article 49.3 pour faire adopter le texte à l’Assemblée, Emmanuel Macron a fustigé, sans les nommer, les députés Les Républicains : « Tout le monde s’est débiné car la réforme est impopulaire. Y compris des gens qui, au Parlement, avaient fait campagne aux élections présidentielles, bravaches derrière les 65 ans. Ils avaient tous fait campagne pour ça. Ils ont dit le contraire quand ils étaient au Parlement, personne n’a voulu prendre ses responsabilités. » Personne à droite n’a voulu le croire semble-t-il. Là est la bonne formule.