Depuis plusieurs semaines l’organisation étudiante n’en finit plus de créer la polémique. Tractations à Sciences Po Grenoble ou autres organisations de réunion non mixte, le syndicat d’extrême gauche dévoile son vrai visage.
Rien ne va plus à l’UNEF. Plus une seule semaine ne passe sans que le syndicat étudiant d’extrême gauche ne s’enfle d’une polémique nauséabonde. Deux semaines après avoir relayé le collage d’affiches accusant le professeur de Sciences Po Grenoble d’islamophobie, l’Union Nationale des Etudiants de France – du moins ce qu’il en reste – affiche clairement des intentions politiques et sectaires. En effet, il y a une semaine, jour pour jour, la présidente du syndicat étudiant, Mélanie Luce, a admis que son organisation réunissait des jeunes gens non mixtes racisés : une expression qui revient à dire notamment que la fédération ne souhaite pas la présence des blancs lors de certains rassemblements. Deux polémiques en l’espace de quelques semaines qui ont porté un sérieux coup dur à la réputation du syndicat.
Des dérives racialistes et indigénistes
Après avoir perdu sa superbe dans l’enseignement supérieur français, l’UNEF a peu à peu sombré dans le communautarisme pour continuer à peser dans les esprits. Du propre aveu de l’ancien président de l’UNEF à Science Po Bordeaux, Paul Melun, l’organisation étudiante a évolué idéologiquement. Preuve en est, dans plusieurs universités, l’UNEF s’est rapproché des étudiants musulmans de France. C’est par exemple le cas à Lyon 3 où les deux organisations ont fait liste commune pour les élections étudiantes. C’est également le cas à Orléans où des adhérents de l’EMF (Etudiants Musulmans de France) se sont vus interdits de locaux et de subventions par leur établissement, car en contradiction avec le principe de laïcité ; ils ont été accueillis pendant plusieurs mois au sein des locaux de l’UNEF. A l’inverse l’UNEF reçoit chaque année de grasses subventions de l’Etat estimées à 458.850 € (en 2019), selon le ministère de l’Enseignement Supérieur. Face à ces dérives singulièrement perceptibles, de nombreuses voix se sont élevées pour réclamer la dissolution du syndicat d’extrême gauche. Le sénateur Les Républicains, Bruno Retailleau, a même adressé un courrier au ministre de la Justice, Éric Dupond-Moretti. Même le patron des députés La République en Marche, Christophe Castaner, a dénoncé le clientélisme indigéniste du syndicat étudiant et réclame aussi des moyens judiciaires.
Mais sanctionner l’UNEF n’est pas une mince affaire. En effet, le syndicat gauchiste a gangrené le milieu universitaire au point de faire office de rampe de lancement pour le Parti socialiste notamment. Il bénéficie aussi de nombreux soutiens dont le camarade Mélenchon, Benoît Hamon, les députés de France insoumise Alexis Corbière, Clémentine Autain, Eric Coquerel, Bastien et Ugo Bernalicis ou encore la féministe patentée Caroline de Haas. Ces derniers se sont d’ailleurs fendus d’une tribune dans le journal Le Monde pour défendre leur syndicat malmené. Quoi qu’il en soit, si les dérives de l’organisation étudiante sont désormais exposées aux yeux de tous, une dissolution n’est pas encore à l’ordre du jour, la bande à Macron ne voulant pas envenimer la situation après la dernière sortie de la ministre de l’Enseignement Supérieur, Frédérique Vidal, qui avait dénoncé la place de l’Islamo-gauchisme dans les universités françaises. Une vérité.