Edouard Philippe l’avait promis devant l’assemblée. La préfecture de Seine-Maritime a renseigné mardi soir sur son site internet la quantité et la nature de produits qui ont brûlé dans l’incendie de l’usine Lubrizol, le 26 septembre.

Photo de l’incendie de l’usine Lubrizol, à Rouen, prise par les pompiers du SDIS, le jeudi 26 septembre I YACINE MOUFADDAL/AFP
Au total 5.253 tonnes de produits chimiques ont été détruits, dont plus de 60% d’additifs multi-usages. Tous les produits ne sont pas dangereux. La dangerosité dépend de la quantité présente, du devenir des molécules après avoir brûlé et de la manière dont on est exposé (contact cutané, inhalation, ingestion), est-il précisé sur un des documents publiés, accompagnant la liste des produits incendiés.
Campagne de prélèvements et surveillance sanitaire
La préfecture publie également sur son site internet la liste des produits chimiques présents dans les principaux additifs multi-usages et les 479 fiches de sécurité qui précisent les caractéristiques des produits et les risques associés, notamment en cas de combustion.
Une campagne de prélèvements (air, eau, sols, aliments…), engagée dès le début de l’accident sera adaptée et si nécessaire complétée afin de procéder à une évaluation quantitative des risques sanitaires qui se déroulera pendant plusieurs semaines, précise la préfecture. En fonction des résultats de cette évaluation, une surveillance sanitaire adaptée sera mise en place, indique-t-elle.
Lors d’un point presse organisé cet après-midi le préfet de Seine-Maritime a indiqué que le risque lié à l’amiante n’était pas avéré. Il a indiqué qu’une quantité extrêmement faible de fibres d’amiante avait été détectée dans l’air. Une communication qui ne semble pas satisfaire les riverains. Près de 2.000 personnes manifestent ce mardi à Rouen pour dénoncer le manque de transparence de l’exécutif.