Sur l’archipel, le taux d’inflation a atteint 9 % en avril sur douze mois. Cette inflation galopante est principalement due à la hausse des prix de l’énergie. Une mauvaise nouvelle pour le gouvernement, déjà critiqué pour son inaction face à la progression de l’inflation.
Les Britanniques en zone de turbulences fortes. Selon l’Office national des statistiques (ONS), le taux d’inflation a bondi de 9 % en avril sur douze mois. Cette hausse, principalement liée à l’envolée des prix de l’énergie, devrait aggraver la crise du coût de la vie au Royaume-Uni.
Fin mars, le taux d’inflation se situait à 7 %, a rappelé l’ONS, précisant que le taux d’avril est le plus élevé depuis que les statistiques sur l’inflation existent, à savoir 1989, mais que selon des estimations, ce taux « devrait avoir été plus élevé pour la dernière fois autour de 1982 ».
Hausse généralisée des prix
« L’inflation a grimpé fortement en avril, tirée par une poussée brusque dans les prix de l’électricité et du gaz » à cause d’un relèvement du plafond tarifaire, a commenté Grant Fitzner, chef économiste de l’ONS. « Des augmentations abruptes sur un an du coût des métaux, des produits chimiques et du pétrole brut se sont aussi poursuivies, de même que les prix plus élevés pour les produits qui sortent d’usine », ajoute-t-il.
Le chancelier de l’Echiquier, Rishi Sunak , a fait valoir dans un communiqué que « les pays à travers le monde font face à une inflation en hausse » et que celle d’avril au Royaume-Uni vient de l’énergie, stimulée par les cours sur les marchés mondiaux. « Nous ne pouvons protéger les gens totalement de ces défis mondiaux, mais apportons un soutien notable où nous le pouvons, et nous tenons prêts à faire plus », a-t-il ajouté.
Pression croissante sur le gouvernement
Outre-Manche, les critiques s’accumulent face à l’action du gouvernement considérée comme insuffisante au regard de la crise du coût de la vie. Beaucoup d’organisations parlent même d’inaction de la part du gouvernement, alors que des millions de Britanniques doivent désormais restreindre leurs repas ou leur chauffage. Début mai, la pression était forte sur Rishi Sunak, dont la réaction face à l’inflation avait déjà été jugée trop timide.
Lundi, le gouverneur de la Banque d’Angleterre, Andrew Bailey, a qualifié la situation d’« apocalyptique » pour les prix alimentaires et averti que l’inflation, qui devrait dépasser 10 % à la fin de l’année au Royaume-Uni, pourrait monter encore plus haut si l’Ukraine ne parvenait pas à exporter ses récoltes.
