Depuis 2017, le populaire mouvement complotiste « QAnon » est devenu le héros d’une offensive secrète contre un « establishment » mondial pédophile et sataniste. Le mouvement a été initié par un internaute anonyme, « Q », dont l’identité aurait été dévoilée.
La théorie complotiste du mouvement « QAnon » s’apprêterait-elle à prendre du plomb dans l’aile ? Elle pourrait en tout cas être sérieusement mise à mal par la révélation de l’identité de son personnage central, « Q ». Selon la branche américaine du tabloïd britannique The Sun, l’identité de « Q » aurait, en effet, été dévoilée par le documentaire « Conspiracy » – littéralement, conspiration. L’homme au cœur du mouvement « Qanon », censé être un très haut fonctionnaire américain serait donc Ron Watkins, lui-même fils de Jim Watkins… propriétaire et exploitant du forum préféré de l’alt-right américaine, 8kun. Or, c’est précisément sur 8kun – et sur ses ancêtres depuis fermés – qu’est née et s’est développée la théorie principale du mouvement « QAnon », et où étaient postés les fameux messages de « Q ». Une identité qui, si elle venait à être confirmée, ferait de la théorie « QAnon »… une monumentale opération marketing pour 8kun.
La théorie « QAnon » en bref
Massivement populaire aux Etats-Unis, cette théorie est donc née en octobre 2017, dans les colonnes de 4chan – remplacé par la suite par 8chan, puis par 8kun. A l’origine, un simple message anonyme posté par ce fameux « Q », dévoilant la prétendue procédure d’extradition prévue par l’administration Trump au cas où Hillary Clinton tenterait de quitter les Etats-Unis. Autour de ce mystérieux internaute se développe alors une monumentale théorie du complot, fantasmant un gouvernement mondial pédophile et sataniste, prêt à tout pour faire chuter Donald Trump. La théorie du mouvement « Qanon », très populaire pendant tout le mandat Trump, a explosé pendant la crise du Covid, ses partisans faisant du virus un complot mondial visant à asservir les populations libres. Elle s’est également trouvé un terrain de jeu particulièrement favorable pendant l’élection présidentielle de 2020, et dépasse désormais largement les frontières américaines.