Pour le moment, aucun lien n’est établi entre l’accusation contre l’élu communiste et le suicide du jeune homme.
Mardi dans l’après-midi, Guillaume T, âgé de 20 ans, a été retrouvé pendu dans sa chambre universitaire sur le campus de l’université Paris-Nanterre, rapporte Le Parisien. « On ignore encore ce qui a poussé cet étudiant à mettre fin à ses jours », a glissé l’entourage du président de l’université au quotidien. S’il ne manifestait pas de mal-être auprès des psychologues, cet étudiant en première année de licence d’administration économique et sociale a fait parler de lui il y a trois semaines. Dans une série de tweet, il avait accusé l’élu communiste du XIVe arrondissement de Paris Maxime Cochard et son compagnon de viol.
Sous le pseudonyme Prunille, Guillaume T. avait écrit : « Après plus de deux ans, sans savoir mettre les mots sur ce qui m’est arrivé, je me rends compte que j’ai été violé par Maxime Cochard, conseiller de Paris et son compagnon (…) en octobre 2018 alors que je n’avais que 18 ans et étais particulièrement vulnérable. » Dans un autre tweet, il avait ajouté : « Je considère qu’ils ont profité de ma jeunesse, de ma naïveté, du fait qu’en raison de problèmes familiaux je n’avais pas vraiment d’endroit où dormir, de leurs responsabilités au sein du Parti Communiste Français (PCF) pour avoir des relations sexuelles non-consenties avec moi. » Auprès du Parisien, il avait confié avoir vécu une relation à trois « sous emprise » : « Ils avaient un ascendant moral sur moi. C’étaient des gens importants pour moi. J’étais dans une position de vulnérabilité. »
Cochard avait nié les faits en bloc
Face à cette accusation, Maxime Cochard avait rapidement réagi : « J’ai pris connaissance de l’accusation de viol proféré sur Twitter contre mon compagnon et moi-même. Il s’agit d’une accusation complètement fausse », avait-il écrit sur Twitter. Il avait aussi déclaré « engager immédiatement une action judiciaire en diffamation » étant donné « la gravité » de ces propos et « de leur caractère calomnieux ». Maxime Cochard avait néanmoins reconnu des rapports sexuels avec Guillaume T., relate Le Parisien. « C’était un acte consenti, entre adultes. Il n’y a eu ni violences, ni menaces, ni contraintes, ni surprise », avait détaillé le 23 janvier son avocate Fanny Colin. Pour l’heure, aucun lien n’a été établi entre le suicide de Guillaume T. et son accusation. L’avocate de Maxime Cochard ne s’est pas montrée joignable auprès de Quotidien Libre. De même que son client.