Au petit matin, ce dimanche 21 mai, trois personnes ont été tuées par balles dans le XIe arrondissement de Marseille, sur le boulevard de la Pomme. Cette fusillade est un énième exemple de l’inquiétante violence qui sévit dans la ville depuis plusieurs années. Face à cette situation préoccupante, Benoît Payan semble incapable de protéger les citoyens et mettre fin à l’insécurité.

La police marseillaise a diligenté une enquête pour déterminer les circonstances de la fusillade intervenue vers 5 heures ce dimanche matin. Selon les premiers éléments connus, cinq individus en automobile ont été visés par « des tirs d’armes à feu ». Trois d’entre eux sont morts, portant le nombre de victimes à 21, depuis le 1er janvier 2023.
Ces fusillades sont récurrentes à Marseille, où les règlements de compte sont de plus en plus fréquents, liés au narcotrafic ou pas. Le 12 mai dernier, un homme de 32 ans a été tué non lojn de la discothèque « Le Zanzibar » dans le quartier de l’Opéra, en plein cœur de la cité phocéenne. L’enquête avait écarté la piste du règlement de compte lié au trafic de stupéfiants.
La préfète de Police des Bouches-du-Rhône, Frédérique Camilleri, s’est rendue immédiatement dans le XIe arrdt, ce matin :
Tous les service de police sont mobilisés pour retrouver les auteurs de ces crimes abjects et pour démanteler les réseaux de trafiquants responsables de cette violence
a déclaré Mme Camilleri.
Rien qu’au cours du week-end écoulé, cinq personnes ont été interpellées en possession d’armes en lien avec des trafics de stupéfiants et trois kalashnikovs, un fusil mitrailleur et une arme de poing ont été saisies. La lutte se poursuit
a-t-elle ajouté.
Les autorités locales et nationales avaient réagi après la fusillade survenue le 10 mai dernier causant la mort d’une quadragénaire dans le XIVe arrdt de la ville, renforçant ainsi les patrouilles de police. Le maire de Marseille, Benoît Payan, avait exprimé sa tristesse et sa colère en Conseil municipal face à ces événements tragiques, appelant ainsi à une mobilisation générale contre la violence. Le jeu oratoire de l’édile est-il suffisant ?
Mettre fin à la violence, mais comment ?
Evidemment, la réponse est complexe et nécessite une approche globale. Il y a quelques semaines, Gérald Darmanin avait annoncé une rallonge d’hommes et de femmes permise par l’adoption de la loi d’orientation et de programmation du ministère de l’Intérieur (Lopmi), dotée d’un budget de 15 milliards d’euros. Au niveau national, cette somme doit permettre l’embauche de 8.500 policiers et gendarmes.
Parmi les missions qui incombent aux nouvelles recrues marseillaises, le ministre de l’Intérieur cible en priorité les patrouilles afin de « rendre visible une augmentation de la présence policière » sur le terrain. Il souhaite également renforcer les services d’investigation.
À Marseille, la répression ne suffit pas à elle seule. Sans mesures cosmétiques, les élus locaux doivent impérativement et solidement s’attaquer aux causes profondes de l’insécurité en luttant contre la misère et l’insalubrité, l’exclusion sociale et le chômage. Renforcer la prévention par de vraies actions de sensibilisation et d’éducation auprès des jeunes marseillais livrés à eux-mêmes et leur donner les moyens de résister aux tentations de la délinquance et de la criminalité.
Enfin, la lutte contre l’insécurité est l’affaire de TOUS. Du nord au sud, les habitants de la seconde ville de France devraient se mobiliser et s’impliquer dans la lutte contre cette violence rampante, signalant ainsi les comportements suspects aux forces de l’ordre – cette collaboration n’est pas aisée, nous le savons – mais aussi en participant aux actions de prévention. La vie de nombreux jeunes marseillais en dépend.
Oui, cette énième fusillade entache horriblement la cité phocéenne. Ceux qui prétendent et plaisantent sur un soi-disant « folklore » se trompent. Les failles et les difficultés de la coalition de gauche et citoyenne qui dirige encore pour trois ans la ville semble à bout de souffle, mettant Marseille en danger. Il est encore temps d’agir sous les principes Républicains.