L’intersyndicale a ajouté ne pas « décourager » les mobilisations qui vont au-delà du 7 mars. Selon eux, la responsabilité de reconduction de la grève appartient aux fédérations des différents secteurs.

Un nouvel appel à la grève. Les huit principaux syndicats français et cinq organisations de jeunesse ont réaffirmé, mardi 21 février, leur volonté de mettre « la France à l’arrêt » le 7 mars, promettant de faire de cette date la plus importante journée de grèves et de manifestations depuis le début du mouvement contre la réforme des retraites.
Lors d’une conférence de presse à l’issue d’une réunion au siège de la CGT à Montreuil (Seine-Saint-Denis), Yvan Ricordeau, secrétaire national CFDT, a assuré que l’intersyndical veut « faire du 7 mars la journée la plus forte » depuis le début du mouvement le 19 janvier. « Il y a consensus entre nous pour dire que l’objectif, c’est de faire plus fort que le 31 janvier », a-t-il ajouté. Ce jour-là, les syndicats avaient recensé plus de 2,5 millions de manifestants et les autorités 1,27 million.
Les secteurs professionnels décisionnaires
« On est déterminé à réussir un 7 mars extrêmement massif », a de son côté affirmé Catherine Perret (CGT). Interrogé sur d’éventuelles grèves reconductibles à partir du 7 mars, Yvan Ricordeau a renvoyé la responsabilité de cette décision aux fédérations des différents secteurs. Il appartient « aux secteurs professionnels de discuter de ce qu’ils font le 7 ou après le 7 », a-t-il souligné.
S’agit-il de ne pas décourager d’éventuelles grèves reconductibles ? « On ne décourage pas les mobilisations qui vont au-delà du 7 mars », a répondu Patricia Drevon (FO), renvoyant à cette formule du communiqué de l’intersyndicale publié mardi : « Ensemble, dès le 7 mars, mettons un coup d’arrêt à ce projet de réforme des retraites inacceptable ».
« Nous savons monter des mobilisations »
« Il appartient à chacun, dans chaque entreprise, de se mobiliser, a relevé Catherine Perret, pour qui il n’y aura pas de grèves ou de manifestation « par procuration ». « Le patronat va être attentif à ce que produit la grève : la paralysie, le ralentissement voire l’arrêt de la production économique », a-t-elle dit.
Les syndicats se sont mis d’accord pour produire un visuel commun qui « symbolise la France à l’arrêt » et sur un outil de communication qui permette de recenser les « milliers, dizaines de milliers d’initiatives ». « Tout ça démontre que nous sommes stratégiques, nous savons monter des mobilisations, nous sommes calmes, sereins, déterminés et que nous allons gagner », a espéré Dominique Corona (Unsa).