D’ici à 2025, 475 postes ne seront pas renouvelés à l’Office national des forêts, qui gère les forêts publiques françaises. Et ce malgré les importants incendies qui ont frappé le territoire cet été.
Les décisions de 2021 vont-elles être abandonnées ? Le contrat d’objectifs et de performances (COP) pour 2021-2025 liant l’État à l’Office national des forêts prévoit la suppression de 475 postes d’ici fin 2025. Or, l’office gère les 11 millions d’hectares de forêts publiques françaises, qui ont été particulièrement mis en danger cet été.
Depuis le début de l’année, plus de 62.000 hectares ont été ravagés par les flammes, particulièrement en Gironde et dans le sud du pays. Ces futures suppressions (des départs à la retraite non renouvelés et des départs naturels) inquiètent donc les professionnels.
« On est de moins en moins nombreux à gérer les forêts publiques, et la demande de la société pour la protection contre les incendies, pour l’accueil du public, pour le paysage et pour la biodiversité est de plus en plus forte », résume Arnaud Metais, représentant syndical CFE-CGC de l’ONF.
Des feux évités chaque jour
Car chaque jour, les agents de l’ONF contrôlent plusieurs points sensibles dans les forêts. Un travail en complément des pompiers, qui permet l’intervention d’agents sur le terrain avant que les feux ne deviennent trop importants.
« Chaque année, c’est 40, 50 départs de feux qui sont éteints avant qu’ils ne prennent de l’ampleur », explique Patrick Valette, responsable du pôle « Défense des forêts contre les incendies » de l’Aude.
Un rapport sénatorial publié début août appelle à stopper toutes les suppressions de postes prévues. Pour prévenir les risques d’incendies, il demande même une augmentation significative des moyens humains et matériels.
L’Office national des forêts n’est pas le seul organisme concerné par une baisse de ses moyens. Météo-France, vivement critiqué ces derniers jours pour ne pas avoir déclenché suffisamment vite la vigilance orages en Corse, a vu son plafond d’emploi être réduit de près de 20% entre 2012 et 2020.