Alors que le gouvernement aidé ou entravé par Bruxelles peine à organiser sa campagne vaccinale, le personnel médical français est désormais dans le viseur de la bande à Macron qui n’exclut pas de leur imposer la vaccination.
Souvenez-vous, en mars 2020, les fenêtres des appartements des Français confinés s’ouvraient sur les rues désertes. Le silence des quartiers vidés de leurs habitants se rompait tous les soirs par des applaudissements. Des « bravos » adressés aux soignants, perçus comme les héros des tranchées hospitalières mais dépouillés de munitions. Ces images, nous les avons vues partout en France comme en Europe. Des applaudissements encouragés par une bande, celle à Macron qui s’apprête aujourd’hui à lancer un bras de fer avec ceux dont on a dressé les louanges. Après un « Ségur de la santé » dont on ne sait plus trop à quoi il sert, l’heure se prête désormais à la vaccination obligatoire outrancière. Le bon « toutou » porte-parole du gouvernement, Gabriel Attal, envisage l’acte – qu’il décrit lui-même – comme une possibilité.
Une nouvelle coercition qui répond mal et trop souvent à un problème principal : la défiance des citoyens à l’égard de la macronie. En effet après avoir enchaînés les mensonges, notamment avec l’utilisation ou non des masques de protection au début de la crise, les pensionnaires de certains ministères ne semblent toujours pas comprendre qu’ils insufflent des âneries et des craintes systématiques à chacune de leurs initiatives. La vaccination en est le triste symbole d’actualité et les soignants ne font pas exception. La fabrication urgente de ces produits « nommés » vaccins, en un temps record, soulève beaucoup d’inquiétudes. A plus forte raison qu’ils utilisent des technologies nouvelles et peu ou non éprouvées avant injection. Qu’il s’agisse des vaccins Pfizer ou Moderna, utilisant la technique de l’ARN messager, ou du vaccin AstraZeneca, la confiance n’est pas vraiment unanime. De plus, quand les doutes s’infiltrent chez les soignants, c’est une bonne frange de Français qui vacille. Et pour cause : comment imaginer que des professionnels de santé rechignent à se faire injecter un produit que les autorités décrivent pourtant comme sûr ? En réalité plusieurs points sont bloquants.
D’abord nombreux sont les personnels de santé à être favorables à une vaccination contre le covid-19 mais avec un vaccin de leur choix et de préférence sans celui du britannique AstraZeneca qui semble en peine de convaincre. La raison ? Une efficacité annoncée plus faible que pour les deux autres (autour des 70 %), mais aussi des revirements inexpliqués, notamment autour de la vaccination des personnes de plus de 65 ans. Macron lui-même avait annoncé que le vaccin AstraZeneca était presque inefficace chez les personnes âgées, et « en même temps », quelques jours plus tard, il était finalement ouvert à ce public. De quoi susciter des doutes, que la décision de suspendre l’utilisation du produit AstraZeneca en Autriche ne calmera pas.
Si les vaccins sont prévus pour réduire les possibilités de contracter une forme grave du covid, la question de la contagiosité n’est toujours pas réglée. Ainsi une personne vaccinée pourrait transmettre le virus. Dans ce cadre, le passeport vaccinal comme l’obligation de vacciner les soignants n’ont pas de justification rationnelle. L’exception de rendre obligatoire les vaccins pour les personnels soignants envoie également un message inquiétant. Ces derniers seront perçus comme des vecteurs lourds du covid et ce alors même que le gouvernement les a laissés travailler au début de la crise sans protection ad hoc, parfois même vêtus de sacs poubelles en guise de blouse. Une honte.
Un discrédit sur une catégorie de la population que la bande à Macron portait aux nues il n’y a pas si longtemps ; cette même bande qui s’apprête a considérer comme une armée de sous-citoyens les soignants à qui l’on peut imposer spécifiquement un vaccin au mépris, disons-le aussi, du secret médical. Dans ce début de bras de fer, nombreux y sont allés de leurs commentaires ; femmes et hommes politiques mais aussi ceux du corps médical convaincus par les produits vaccinaux contre le covid. Certaines « lumières » ont ainsi proposé d’interdire d’exercer au personnel soignant qui refuse d’être vacciné : un sujet, en plus d’être autoritaire, singulièrement débile au regard de la situation dans les hôpitaux déjà surmenés. De quoi laisser entendre que la macronie aura du mal à gagner un tel bras de fer. Si le pensionnaire de l’Elysée s’est engagé à ne pas rendre la vaccination obligatoire, un revirement pourrait lui coûter très cher, à un an seulement de la prochaine Présidentielle.