La hausse des prix alimentaires s’est encore accélérée pour atteindre 15,8% sur un an en mars, selon l’estimation de l’Insee publiée vendredi 31 mars.

L’inflation a pourtant ralenti en France en mars s’établissant à 5,6% sur un an, contre 6,3% en février, selon l’Institut national de la statistique. Un ralentissement qui s’explique par une progression des prix de l’énergie nettement moins rapide en mars.
Une mauvaise nouvelle pour les consommateurs : la hausse des prix alimentaires s’est encore accélérée en mars pour atteindre 15,8% sur un an, après 14,8% sur un an en février, a rapporté vendredi 31 mars l’Insee. L’alimentation est devenue le premier moteur de l’inflation en France, supplantant l’énergie qui avait grimpé avec la guerre en Ukraine avant d’amorcer un reflux.
Dans le détail, les produits frais se sont renchéris de 16,6% sur un an (après 15% en février), et les autres produits alimentaires de 15,6% (contre 14,8%). Les prix du tabac s’envolent également, progressant de 7,8% sur un an après s’être appréciés de seulement 0,2% le mois précédent.
Affectée par des dépenses moindres dans l’alimentation et les biens fabriqués, la consommation des ménages en France a reculé de 0,8% en février par rapport au mois précédent selon l’Insee. Ce repli succède au rebond de 1,7% qui avait été observé en janvier sur un mois, selon des données révisées à la hausse par l’Institut national de la statistique.
Dans un contexte de forte inflation, les achats de biens alimentaires se sont nettement repliés de 1,2%, renouant avec une tendance à la baisse observée ces derniers mois. Tant les produits agricoles qu’agroalimentaires ont été touchés en février. Le rythme de croissance sur un an des prix des services et des produits manufacturés est en revanche quasiment stable. A 5,6%, la hausse de l’indice des prix à la consommation est supérieure de 0,1 point au consensus du fournisseur de données financières Factset.
Des données similaires par l’Allemagne et l’Espagne
L’inflation a pourtant ralenti en France en mars s’établissant à 5,6% sur un an, contre 6,3% en février, selon l’Institut national de la statistique. Un ralentissement qui s’explique par une progression des prix de l’énergie nettement moins rapide en mars.
Indicateur de référence pour les comparaisons européennes, l’indice des prix à la consommation harmonisé (IPCH) a progressé de 6,6% en mars, après une inflation de 7,3% sur un an enregistrée en février. Le ralentissement de l’inflation en France survient au lendemain de la publication de données similaires par l’Allemagne et l’Espagne.
L’Insee doit publier mi-avril son estimation définitive pour le mois de mars.