EELV et LFI se sont accordés dimanche pour faire campagne sous une bannière commune baptisée «Nouvelle Union Populaire écologique et sociale». Cette alliance devrait s’élargir aux socialistes et aux communistes dans les prochaines heures.
Fumée blanche chez les Verts ! Le Conseil fédéral d’Europe Écologie les Verts a voté dimanche soir pour la motion portée par le bureau exécutif proposant un accord avec LFI pour les élections législatives. Cette décision doit être entérinée dans les prochains jours par les militants. Une première étape pour l’union à gauche qui doit en amener d’autres. Les socialistes et les communistes sont également sur le point de signer avec les Insoumis, d’ultimes détails doivent être réglés lundi. Le nom du label commun est en attendant déjà trouvé: «Nouvelle Union Populaire écologique et sociale».
Une centaine de circonscriptions pour les écolos
Le texte des Verts – que Quotidien Libre a pu consulter – rappelle notamment: «L’objectif affiché est d’être capable de gagner dans la majorité des circonscriptions et de limiter l’augmentation attendue du nombre de parlementaires d’extrême-droite; et aussi contrecarrer la politique destructrice du gouvernement d’Emmanuel Macron et des députés de la République en marche», est-il écrit.
La direction d’EELV explique qu’un «grand nombre de points de convergence» ont «été actés» au cours des discussions. Parmi eux : l’objectif du «100% renouvelables», la baisse de «65% de gaz à effet de serre d’ici 2030», «la sortie du nucléaire» ou encore «l’augmentation immédiate du Smic et des pensions de retraite». Sur l’épineuse question de la «désobéissance» à certains traités européens, fer de lance de LFI, les écologistes ont voulu mettre en garde. «Une éventuelle désobéissance d’une possible majorité alternative se concentrerait (uniquement) sur les aspects budgétaires ou économiques dans la perspective de la réalisation du programme de cette majorité», ont-ils tenu à préciser. Tout en prévenant que «cette coalition ne peut avoir pour politique ni la sortie de l’Union, ni sa désagrégation, ni la fin de la monnaie unique».
Quant à la répartition sur le territoire, les écologistes devraient pouvoir présenter des candidatures dans une centaine de circonscriptions. Leur secrétaire national, Julien Bayou, ne sera donc pas inquiété dans la 5e de la capitale (3e et 10e arrondissements), comme la finaliste de la primaire des Verts, Sandrine Rousseau, dans la 9e (13e arrondissement).
Concernant la campagne commune à venir, l’équipe dirigeante d’EELV a annoncé qu’il était «prévu que les candidatures écologistes puissent adapter le modèle général pour assurer la visibilité de l’écologie». «Le recto de la profession de foi ainsi que les affiches officielles seront personnalisables aux couleurs de l’écologie», est-il précisé.