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L’effondrement des barrières de glace fait craindre une élévation subite du niveau des mers

La rédaction by La rédaction
4 avril 2022
Reading Time: 4 mins read
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Après l’effondrement d’une barrière de glace sous l’effet de températures supérieures à la normale de 40°C en Antarctique oriental, les regards se tournent vers l’ouest où un glacier pourrait à lui seul faire monter le niveau de la mer de plusieurs mètres.

Une chose a sauté aux yeux d’Erin Pettit sur les relevés satellites de la barrière de glace de Thwaites, dans l’ouest de l’Antarctique: une fissure géante scindait l’image qu’elle avait devant les yeux. Il y a deux ans, la chercheuse et ses collègues cherchaient un endroit où installer leur station de recherche en Antarctique. Cette barrière de glace flottante (une langue de glace qui dépasse d’un énorme glacier) était alors solide. Il était tout à fait envisageable de s’y implanter en toute sécurité, pensaient-ils.

Mais en décembre dernier, alors qu’ils se préparaient à rejoindre leur camp de base, les images ont révélé de gigantesques fissures dans la glace. Celles-ci se dirigeaient droit vers la station. De toute évidence, ces fissures n’auraient pas eu le temps de s’allonger assez pour mettre les chercheurs en danger. Mais pour Erin Pettit, c’était un signal terrifiant : la barrière de glace avait commencé à se désagréger, première étape avant la désintégration plus large du glacier lui-même.

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En mars dernier, l’Antarctique oriental (l’autre partie du continent, plus froide) a connu son tout premier effondrement de barrière de glace. Lors d’une vague de chaleur survenue à la fin de l’été austral, la région a subi des températures extraordinaires et des vents violents, et la barrière de glace de Conger n’a mis que quelques jours à se désagréger. Cet effondrement qu’on n’avait pas vu venir a souligné l’importance des barrières de glace du continent (ainsi que l’incertitude qui les entoure). En effet, celles-ci jouent en quelque sorte le rôle de bouchon servant à contrôler le flux glaciaire qui avance vers la mer. Les scientifiques craignent que ce déclin naissant ne fasse que marquer le début d’une disparition glaciaire plus générale et d’une élévation conséquente du niveau des océans qui affecterait des pays du monde entier.

Malgré l’effondrement survenu à Conger, les principales préoccupations demeurent malgré tout autour des barrières de glace longeant l’Antarctique occidental, où travaille Erin Pettit. Ce qu’elle a découvert en 2021 laisse penser que la barrière de glace de Thwaites pourrait se désagréger au cours de la décennie et laisser le glacier immense et anormalement fragile qu’elle entoure sans aucune protection.

Le glacier de Thwaites contient assez de glace pour faire monter le niveau des mers d’une soixantaine de centimètres dans le monde entier. Celui-ci fait également office de goulot, car il protège le reste de la calotte glaciaire de l’Antarctique occidental, qui ferait s’élever de trois mètres le niveau des mers si elle venait à fondre complètement. De plus, à cause de certaines bizarreries géologiques déterminantes et effroyables, Thwaites pourrait un jour devenir un des principaux moteurs de l’élévation du niveau des mers.

C’est le glacier le plus important du monde

déclare Julia Wellner, spécialiste en géologie marine de l’Université de Houston.

La trajectoire sur laquelle semble être le glacier est « alarmante », selon Ted Scambos, glaciologue de l’Université du Colorado et co-directeur d’un programme de recherche pluriannuel à Thwaites. « À lui seul, il pourrait changer l’histoire. Il pourrait changer les règles selon lesquelles nous devons jouer [pour nous adapter à l’élévation du niveau des mers] d’ici à la fin du siècle [et au-delà] », affirme-t-il ; qu’il s’agisse de la construction de protections « en dur » telles que des digues ou des levées ou bien de se retirer purement et simplement des littoraux.

Les mers montent déjà

Bien que toute prédiction précise soit impossible, on sait dans quelle direction va l’élévation du niveau des mers: vers le haut, peut-être très haut et peut-être sous peu. La majorité des communautés côtières ont du mal à ne serait-ce qu’admettre cette réalité, indique A.R. Siders, sociologue de l’Université du Delaware. « La question n’est pas de savoir si les mers vont s’élever de soixante centimètres, c’est de savoir quand. Nous devons simplement prendre la décision de [nous adapter], même si l’incertitude demeure. »

À travers le globe, les mers ont monté d’un peu plus de 20 centimètres depuis 1900, mais cette élévation s’accélère : un quart de cette augmentation est survenue ces 16 dernières années. Dans son dernier rapport publié en 2021, le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) annonçait que le niveau des mers s’élevait désormais d’environ 3,7 millimètres par an. Le GIEC prédit avec un degré de confiance « moyen » que cette élévation atteindra 40 à 80 centimètres en 2100 et que cela continuera pendant des siècles.

Dans certaines régions, cette élévation dépasse la moyenne mondiale. La côte est des États-Unis est par exemple plus durement touchée, en partie parce que le Gulf Stream est en train de ralentir et qu’il brasse moins d’eau vers le large. Selon des projections de l’Agence américaine d’observation océanique et atmosphérique (NOAA) réalisées en début d’année, les côtes américaines verront vraisemblablement le niveau de leurs eaux monter d’une trentaine de centimètres en moyenne d’ici à 2050 et d’une soixantaine d’ici à 2100.

Quelque 110 millions de personnes dans le monde vivent déjà dans des zones en proie à des inondations à marée haute. À 30 centimètres de plus, des centaines de milliers de maisons de la côte est et du Golfe du Mexique, mais aussi du reste des littoraux américains, pourraient être inondées chaque semaine. À 60 centimètres, les Maldives ainsi que d’autres petites nations insulaires seraient en grande partie submergées.

Toutefois, il est possible qu’arrivé en 2100 le niveau des mers ait déjà augmenté de plus de soixante centimètres. Selon le rapport de la NOAA, si nous ne maîtrisons pas nos émissions et que la planète se réchauffe de 5°C, alors il y a 50 % de chances que l’élévation du niveau des mers dépasse 90 centimètres en 2100, et 10 % de chances que celle-ci soit supérieure à 180 centimètres.

La plus grande source d’incertitude, hormis la rapidité avec laquelle nous choisirons de rogner sur nos émissions, est la vitesse à laquelle les calottes glaciaires surchauffées peuvent fondre et s’effondrer, et plus particulièrement celles de l’Antarctique, qui piègent assez d’eau pour faire monter le niveau des mers de près de 60 mètres.

La glace antarctique tombe déjà par milliards de tonnes dans l’océan chaque année. Mais cela ne contribue qu’à environ 10 % de l’élévation totale du niveau des mers. L’essentiel de cette élévation est dû au fait que le volume de l’eau de mer augmente en se réchauffant, mais aussi à la fonte des glaciers de montagne et à la fonte des glaces du Groenland, autant de phénomènes qui vont s’accélérer vers la fin du siècle.

À un moment ou à un autre, l’Antarctique va également se mettre à déverser bien plus d’eau de fonte encore dans les océans. La question est de savoir si ce bouleversement va mettre des siècles à se produire, ce qui modifierait les littoraux assez lentement pour pouvoir s’adapter, ou si cela se produira plus rapidement.

Mais la dynamique des barrières de glace et des glaciers est rudement difficile à prédire, notamment parce qu’un réchauffement de cette vitesse et de cette ampleur n’a jamais été observé. « Nous allons probablement découvrir les tenants et les aboutissants de tout cela au cours des prochaines décennies », affirme Bob Kopp, spécialiste de l’élévation du niveau des mers de l’Université Rutgers.

Lui et d’autres scientifiques craignent qu’en attendant, l’Antarctique occidental franchisse un point critique au-delà duquel un recul glaciaire massif et toujours plus rapide deviendrait inévitable.

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