La réforme des retraites « a été voté dans un déni de démocratie », a fustigé Charles de Courson, député Liot de la Marne sur le plateau de BFMTV ce vendredi 17 mars.

Au lendemain du passage en force de la réforme des retraites, des manifestations de colère ont éclaté dans tout le pays et le gouvernement fait face au dépôt de plusieurs motions de censure. Le Rassemblement national doit déposer la sienne ce vendredi 17 mars, tandis que le groupe des députés Libertés, Indépendants Outre-mer et Territoires (Liot) a l’ambition d’en déposer une « transpartisane », particulièrement surveillée par l’exécutif.
Ce vendredi, Charles de Courson, député Liot de la Marne, était invité sur le plateau de BFMTV. « Le recours au 49.3 signe l’échec de ce gouvernement. […] Tout ce texte a été voté dans un déni de démocratie », a-t-il fustigé.
« Ce n’est pas seulement une crise politique, c’est aussi une crise sociale, le 49.3 a déclenché des mouvements violents », a souligné le député.
Selon lui, cette motion de censure pourrait « sauver la démocratie et sortir de cette crise. » « Cet acharnement du président de la République à vouloir absolument faire adopter un texte qui est minoritaire à l’Assemblée nationale et ultra minoritaire dans le pays, est une pure folie », a estimé Charles de Courson. Pour que la motion soit votée, selon ses calculs, « il faudrait qu’une trentaine des Républicains vote cette motion de censure.
Dans le groupe, ils sont 61, il y en avait 30 qui voulaient voter ‘contre’ (la réforme des retraites) ou s’abstenir. Les votes ‘contre’ étaient estimé à 25-26 et trois ou quatre abstentions. »
LFI avait également prévu de déposer une motion de censure, Jean-Luc Mélenchon a annoncé dans la matinée qu’il allait la « retirer » pour soutenir celle de Liot qui a davantage de chances d’être votée par des députés de droite. Le petit groupe (Liot, qui compte 20 députés de diverses tendances politiques, se retrouve ainsi en position de pivot.