Sur fond de remontée des indicateurs de l’épidémie de covid-19, la présidente du Covars, successeur du Conseil scientifique, a fait savoir le 4 octobre que le retour de cette obligation était à l’étude pour une série d’endroits publics.
Dans un entretien sur RMC ce 4 octobre, Brigitte Autran, la présidente du Covars – Comité de veille et d’anticipation des risques sanitaires, successeur du Conseil scientifique – a tenu à rappeler que l’épidémie de Covid-19 n’était pas terminée, parlant d’une «vague ascendante» à propos des chiffres actuels des contaminations. Face à cette situation, elle a affirmé «qu’il reste recommandé de porter des masques de façon très fréquente, dès qu’on est dans un environnement où la distanciation sociale n’est pas respectée». Et, au-delà, annoncé que le Covars «étudie» le retour à l’obligation de porter le masque.
«L’ensemble des pays européens, les Etats-Unis, l’Amérique du Nord, étudient également ce point. Aujourd’hui, personne n’a réintroduit l’obligation du masque, mais tout le monde l’étudie», a souligné l’immunologiste.
Comme l’a relevé le journaliste du Parisien Nicolas Berrod sur Twitter, le propos n’est pas tout à fait exact. «C’est même plutôt l’inverse : l’Italie, l’un des derniers pays à imposer le masque dans les transports, vient d’y mettre fin [le 1er octobre]», a-t-il noté.
Le port du masque n’est plus obligatoire en France dans les transports publics (bus, métros, trains, avions, taxis) depuis la mi-mai 2022. L’obligation avait été levée dans les lieux clos comme les entreprises, les écoles, les services publics ou les magasins à la mi-mars, après avoir été supprimée pour les lieux soumis au pass vaccinal (cinémas, théâtres, musées, stades) dès le 28 février. Selon Santé publique France, au 16 mai 2022, près d’un tiers des Français portent systématiquement un masque dans les lieux publics.
Le 30 septembre, Brigitte Autran avait estimé sur France Info qu’«il faut vraiment recommencer à porter le masque dans les transports et dans tous les endroits peuplés» face à la remontée du nombre de contaminations, l’assimilant à «une sorte de geste civique». Indiquant que la huitième vague de l’épidémie n’inquiétait pas outre-mesure les autorités, elle avait toutefois appelé la population à continuer de se vacciner.
