Mickael Gauthier dont le fils Maël a été harcelé à l’école pendant 3 ans et qui n’est plus scolarisé faute de solutions adaptées, estime que les autorités ne font pas le nécessaire pour protéger les victimes de ce fléau qui touche un enfant sur dix.

Frappé, humilié et insulté pendant 3 ans par un enfant de sa classe, Maël, 10 ans, a dû quitter l’établissement car la loi ne prévoit pas de forcer le harceleur à changer d’école. Invité de nos confères de RTL, son père, Mickaël, a lancé un appel à l’aide.
Il n’est toujours pas retourné à l’école car on n’a toujours pas trouvé de solution adéquate. On nous répond à chaque fois que le problème est connu et suivi mais ça en reste là. Les lois ne sont pas faites pour les ruraux. Quand on habite à la campagne, il n’y a pas deux écoles dans la ville et on ne peut pas déplacer l’enfant sans l’accord des parents
regrette le père de famille.
À défaut de pouvoir contraindre le harceleur à quitter l’établissement, le rectorat de Dijon a proposé de créer une classe pour séparer les deux enfants. Une solution qui ne satisfait pas le père de Maël.
On n’a pas toutes les garanties pour protéger notre fils. On ne veut pas que ce soit la victime qui sorte par la petite porte. D’autant qu’il y a toujours des problèmes dans l’école. Une deuxième famille s’est manifestée comme nous. Je ne sais pas si tout le monde est au courant mais le harcèlement continue sur un autre enfant. Il n’y a rien qui bouge.
Je pense que la famille adverse n’a pas pris conscience de la situation. Il faut trouver une solution et vite. On ne veut pas qu’il y ait un nouveau Lucas dans cette école
déplore-t-il.
Face à cette situation, le père de Maël lance un appel à la Secrétaire d’État auprès du ministre des Armées et du ministre de l’Éducation nationale et de la Jeunesse, chargée de la Jeunesse, Sarah El Haïry, qu’il n’arrive plus à contacter, et au ministre de l’Éducation nationale, Pap Ndiaye. « Écoutez toutes les victimes », demande-t-il.
À chaque fois, il se passe deux à trois mois entre chaque prise de décision. Les parents ont peur quand ils voient les parents du harceleur devant l’école.