Le patron des gendarmes, Christian Rodriguez, a jugé ce jeudi 30 mars « ahurissant » et « indécent » de penser que « des gendarmes vont s’opposer à des secours », comme certains les en ont accusés samedi lors de la manifestation interdite de Sainte-Soline.

Les forces de l’ordre ont-elles empêché les secours de venir en aide à des blessés lors des affrontements autour des bassines de Sainte-Soline ? Depuis samedi, la question revient, notamment depuis qu’un appel au Samu a été rendu public mercredi.
Interrogé, ce jeudi 30 mars, sur Franceinfo, le patron des gendarmes, Christian Rodriguez, a réagi : « Je trouve cela ahurissant. Considérer que des gendarmes vont s’opposer à des secours, c’est même plus qu’indécent. »
Un médecin et un infirmier de la gendarmerie caillassés
Le directeur général de la gendarmerie nationale a expliqué que ses hommes disposaient sur place de « trois équipes médicales ». « Un médecin de la gendarmerie est intervenu avec son infirmier justement sur l’une des deux victimes. Ils ont été caillassés », a-t-il affirmé. Deux hommes ont été grièvement blessés samedi lors des violents affrontements survenus dans les Deux-Sèvres. Tous deux sont dans le coma et l’un d’eux, prénommé Serge, a son pronostic vital toujours engagé.
Des élus et des observateurs de la Ligue des droits de l’Homme (LDH) présents sur les lieux ont dénoncé « plusieurs cas d’entraves par les forces de l’ordre à l’intervention des secours », en particulier sur une situation d’urgence vitale, celle de Serge.
Une enquête en cours
« Le Samu a indiqué ne pouvoir intervenir pour secourir un blessé en état d’urgence vitale, dès lors que le commandement avait donné l’ordre de ne pas le faire », écrivait la LDH dimanche.
Le général Rodriguez a dit ne pas savoir « concrètement ce qu’il est passé », comment les deux hommes ont été blessés et que l’enquête « permettra de le déterminer ». En réponse à une question, il a affirmé ne pas savoir si les deux blessés graves étaient des casseurs ou des manifestants.