Si les fêtes de Noël ont été moroses pour quelques Français, ce n’est pas le cas d’un grand nombre d’entreprises internationales. En effet pour beaucoup d’entre elles, la crise a été l’occasion d’une explosion des profits.
80 milliards de dollars… Voilà ce qu’aurait rapporté à Pfizer la vente de son sérum. Moderna devrait quant à lui générer 15 à 18 milliards de vente en 2021. Et le jackpot de la vaccination continuera en 2022 pour ces deux laboratoires.
Moderna s’est déjà engagé à fabriquer jusqu’à 3 milliards de doses l’an prochain et Pfizer devrait ouvrir un nouveau front avec sa pilule Paxlovid qui serait capable de réduire le risque d’hospitalisation et de décès après une infection au covid de 89%. Elle sera disponible mi-février 2022 en France. Pfizer aura ainsi une seconde cartouche promue par les gouvernements à défaut d’autre option thérapeutique moins chère et toujours négligée à ce jour.
Dans leurs sillons plusieurs entreprises amassent, elles aussi, des gains colossaux. C’est le cas de Lonza, le champion mondial des principes actifs qui a réalisé 2,4 milliards d’euros de chiffre d’affaires au premier trimestre. Il y a aussi les entreprises qui mettent le sérum en flacon. En France qu’il s’agisse de Delpharm qui produit pour Pfizer, Recipharm pour Moderna ou encore Fareva, toutes ces entreprises sont cruciales pour faire croire aux populations européennes que les vaccins font travailler la main d’oeuvre locale. Et puis viennent ceux qui doivent se partager les miettes du gâteau : les producteurs de congélateurs pour stocker les vaccins, les transporteurs à l’image d’UPS, les fabricants d’écouvillons pour les tests PCR comme Lemoine basée en Normandie.
A côté de celui des vaccins, le business des tests fait pâle figure. Là encore ce sont les producteurs qui raflent la mise, mais les ordres de grandeur sont beaucoup plus faibles. L’équivalent de Pfizer en la matière, Eurofins, a rejoint le CAC 40 en septembre dernier et affiche 1,2 milliards d’euros de chiffre d’affaires liés à la production de test. Les groupes de laboratoire de biologie médicale qui ont procéder à 33 millions de test PCR l’an passé, et le double au cours des huit premiers mois de 2021, ont réalisé un chiffre d’affaires supplémentaire de 1,9 milliards d’euros en 2020 selon le syndicat des biologistes.
Naturellement, les pharmacies ont pu profiter de ces deux business au prix de 25 € l’acte de dépistage pour un coût d’achat unitaire d’environ 5 €. Elle réalise 20 € de plus-value tandis que chaque vaccination rapporte, elle, presque 8 € à l’officine. La demande ne devrait pas se tarir puisque le doublement du pass vaccinal par un test négatif pour entrer dans certains lieux publics comme les discothèques est introduit dans le projet de loi gouvernemental.