Le Dieu Bleu, le nouveau parfum d’Astier de Villatte inspiré par le kyphi, est la senteur la plus fascinante de l’automne.
Dans le monde antique, les Égyptiens étaient considérés comme les maîtres absolus de la parfumerie. Parmi leurs créations, l’une des mieux connue est le kyphi, utilisé à l’origine en fumigation pour honorer les dieux.
Censé jouer un rôle sur les humeurs et le comportement, le kyphi est également considéré comme le premier parfum aromachologique, dont il existe plusieurs versions. La plus ancienne a été retrouvée sur un papyrus médical datant de la XVIIIe dynastie, et trois autres ont été découvertes, gravées sous forme de hiéroglyphes sur les temples d’Horus à Edfou et d’Hathor à Dendérah.
Si chacune est unique, elles ont toutes pour point commun une dizaine d’ingrédients, qui constituent leur base : le souchet (une plante herbacée), les baies de genièvre, les raisins secs, la résine de térébinthe, le roseau et le joncs odorants, les fleurs de genêt, le vin, le miel et enfin la myrrhe. À la vue de cette liste, on peut déjà imaginer un mélange baumé d’herbes aromatiques enveloppant.
Le Dieu Bleu, une reconstitution
Bien inspirés par ces formules, Ivan Pericoli et Benoît Astier de Villatte, les fondateurs, se sont entourés d’Annick Le Guérer, historienne, et de Dominique Ropion, l’un des meilleurs parfumeurs de sa génération, pour reconstituer une formule de kyphi.
Guidé par les informations et les proportions indiquées par l’historienne, Dominique Ropion a imaginé Le Dieu Bleu, au plus près de la formule de l’époque, mais respectueux des normes de la parfumerie moderne. Pour se faire une idée de la senteur, s’imaginer un parfum baumé mais très vif, chaud et grisant. Des effluves profondes de bois et de genêt miellé se mélangent à un souffle vert, évoquant le parfum des herbes et des épices. Une fragrance différente de tout, presque onirique, qui suscite les sens comme un voile sacré.
Le Dieu Bleu, Astier de Villatte. Flacon de 30 ml. Prix : 155 €. Plus de renseignements ici