Durant cette crise sanitaire et la fermeture des cinémas, la rédaction de Quotidien Libre vous propose tous les mercredis une sélection de nouveautés disponibles sur les plateformes de streaming ou en VOD.
Quotidien Libre vous propose tous les mercredis sa sélection des films sortis cette semaine en ligne, en VOD ou sur les plateformes de streaming.
Le cas Richard Jewell , l’affaire n’est pas dans le sac – Il n’a pas le physique de l’emploi. Les héros ne sont pas des obèses mal dans leur peau. Pourtant, malgré son surpoids, Richard Jewell en a été un pendant trois jours. Cela étant, les choses se sont gâtées. En 1996, cet agent de sécurité, boudiné dans ses vêtements, a déjoué un attentat durant les Jeux olympiques d’Atlanta. C’est lui qui a trouvé un sac à dos abandonné contenant une bombe. Les vies qu’il a sauvées se comptent par dizaines. Gloire à lui. Il a droit à la une des journaux. Les télévisions l’invitent. Un éditeur lui propose un contrat (naturellement, il faudra un nègre). Oh, doucement. Drôle de sensation. Il ne touche plus le sol. Sa modestie souffre. Qu’il se rassure, les foules n’aimant rien tant que brûler ce qu’elles ont adoré, le voilà bientôt soupçonné d’avoir tout organisé pour se faire de la publicité. L’idole nationale se transforme en monstre. La chute est cruelle. Elle dépeint bien les mœurs de ce temps. Le sujet attendait quelqu’un comme Eastwood. Dans ses films, il a toujours défendu les individus. Les institutions ne sont pas sa tasse de thé. Ça n’est pas la première fois qu’il s’inspire d’un fait divers. Cela lui permet de brosser le portrait d’un innocent, d’un maladroit. Jewell n’a rien pour lui. Il habite chez sa mère dans un appartement banal, ne jure que par la loi et l’ordre, a le chic pour se créer des ennemis. Ça n’est pas faute de vouloir rendre service. Son zèle lui joue des tours. Disponible sur MyCanal
The Dig , guerre et pelle – Carey Mulligan et Ralph Fiennes unissent leurs forces pour retracer la découverte du plus fantastique trésor du XXe siècle en Grande-Bretagne, celui de Sutton Hoo. À la veille de la Seconde guerre mondiale, la distinguée propriétaire Edith Pretty engage un archéologue amateur Basil Brown pour mener des fouilles sur son terrain. Contre toute attente, le duo exhume un bateau funéraire qui remonte aux Saxons. L’enthousiasme de cette trouvaille est tempéré par un été 1939 où s’amoncellent les nuages. La guerre, qui stoppera le chantier, approche. Comme la maladie. Sous ses airs très classiques, ce film de Simon Stone est d’une tendre et douce-amère mélancolie sur le temps qui passe, la trace que nous laissons aux générations suivantes, l’inéluctabilité de notre mort. Éprouvés par la vie, Edith, sereine et déjà ailleurs, et le pragmatique Basil communient en silence et poussent une jeune génération, campée par Johnny Flynn et Lily James, à ne plus se cacher derrière les convenances d’un monde sur le point de vaciller. Disponible sur Netflix à partir du 29 janvier.
Penguin Bloom , l’oiseau guérisseur – Tiré d’une histoire vraie, ce film familial australien sur le handicap est d’une tendresse et franchise rares sans pathos, ni happy end simpliste. À la suite d’une chute survenue en vacances, Sam (Naomi Watts), une infirmière et mère de famille passionnée de surf, perd l’usage de ses jambes. Le retour à la maison perchée sur une colline de Sidney qui domine ces plages que Sam ne peut plus arpenter n’en est que plus cruel. À cette vie en lambeaux s’ajoute un corps en souffrance et insoumis. Malgré le soutien de son époux (Andrew Lincoln, The Walking Dead) et de leurs trois garçons, Sam s’enfonce dans la dépression jusqu’au jour où un bébé pie tombé du nid est recueilli par un de ses enfants. Entre le volatile en détresse et la mère de famille éprouvée s’instaure une connivence. Disponible sur Netflix.