Ce texte visait à faire disparaître l’institut expert en France de la sûreté nucléaire pour le fondre en partie dans l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN), le gendarme des centrales.

L’Assemblée nationale a rejeté la réforme controversée sur la sûreté nucléaire en première lecture. Les députés ont approuvé un amendement du groupe indépendant Liot pour préserver une «organisation duale» entre l’Institut et l’Autorité de sûreté, détricotant l’ensemble de cet article sensible du projet de loi de relance du nucléaire, en cours d’examen à l’Assemblée.
Ce texte visait à faire disparaître l’IRSN pour le fondre en partie dans l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN), le gendarme des centrales. Or le système français séparait depuis les années 2000 l’expertise, à l’IRSN, de la régulation, chez l’ASN, avec l’idée que les experts sont plus libres de leurs avis s’ils n’ont pas eux-mêmes à prendre des décisions potentiellement coûteuses fondées sur ces avis, comme des arrêts de centrales ou des plans de réparations.
Les représentants du personnel de l’IRSN, l’institut expert en France de la sûreté nucléaire, promis au démantèlement par cette réforme gouvernementale, avaient appelé les députés à rejeter mercredi soir ce projet, qui menace selon eux «la robustesse du contrôle des risques nucléaires».