Présidente de la commission des Affaires étrangères de l’Assemblée et vice-présidente du MoDem, elle était âgée de 69 ans.
Marielle de Sarnez, députée MoDem et ancienne ministre des Affaires européennes de Macron, est morte mercredi 13 janvier à l’hôpital parisien de la Pitié-Salpêtrière, a annoncé le président du MoDem François Bayrou. Présidente de la commission des Affaires étrangères de l’Assemblée et vice-présidente du MoDem, Marielle de Sarnez était âgée de 69 ans. Elle souffrait d’une leucémie.
mercredi 13 janvier 2021.
Voici le jour en trop.
Marielle,
si talentueuse et si courageuse,
Marielle de Sarnez
vient de partir.
Notre chagrin est immense. pic.twitter.com/g8y3cmBsJJ— François Bayrou (@bayrou) January 13, 2021
Née à Paris en 1951, Marielle de Sarnez est entrée en politique en 1973 avec un bac en poche, comme simple secrétaire à mi-temps chez les jeunes républicains. Elle s’est immergée dans le bain électoral un an plus tard en soutenant la campagne présidentielle de Valéry Giscard d’Estaing. Mme de Sarnez a mené dans la capitale une grande partie de sa carrière. Présidente de la fédération UDF de Paris en 2006 puis du MoDem Paris en 2008, elle a été élue conseillère de Paris en 2001 dans le 14e arrondissement sur une liste d’union RPR-UDF. Cette européenne convaincue avait ensuite été élue députée européen en 2009.
Sa nomination en mai 2017 dans le premier gouvernement d’Edouard Philippe comme ministre des Affaires européennes aurait dû être le couronnement de sa carrière. Mais elle ne restera en poste qu’un mois et quatre jours. L’ouverture en juin suivant d’une enquête préliminaire du parquet dans l’affaire des emplois présumés fictifs des assistants des députés européens du parti centriste la conduit à démissionner, tout comme François Bayrou, éphémère ministre de la Justice. Investie dans la foulée aux législatives par LREM, elle est élue députée de Paris (11e circonscription) et prend la présidence de la prestigieuse commission des Affaires étrangères de l’Assemblée.
Bras droit de François Bayrou, Marielle de Sarnez joua un rôle essentiel dans la définition d’un MoDem affranchi du clivage droite-gauche. Reconduite en décembre 2020 à la fonction de 1ere vice-présidente du MoDem, elle n’était jamais très loin de son président François Bayrou, et formait avec lui un couple politique assez singulier. « Marielle, c’est mon alter ego. Elle est la personne de ma vie politique dans le jugement de laquelle j’ai le plus confiance. Sa boussole est juste à 95% », disait d’elle en 2017 celui devenu depuis Haut-commissaire au Plan. « Notre relation est humaine avant d’être professionnelle. Sa présence m’est tout à fait précieuse. On parle de tout et la plupart du temps, on se comprend sans avoir besoin de rien se dire. Nous avons des intuitions accordées », ajoutait le dirigeant centriste.
A l’annonce de sa mort, de nombreuses personnalités politiques de tous bord, d’Oliver Faure à Valérie Pécresse, de Jean-Pierre Raffarin à Marine Le Pen, lui ont rendu hommage. « Quelle tristesse de voir partir Marielle de Sarnez, une femme de grand talent », a salué François de Rugy, député LREM et ancien président de l’Assemblée nationale. « Grande tristesse : Marielle de Sarnez nous est retirée. Honneur à une adversaire exemplaire de loyauté, de respect des autres et de créativité. Le service du pays perd une utile influence discrète », a réagi le leader LFI Jean-Luc Mélenchon. A l’Assemblée, les députés en séance ont observé une minute de silence pour lui rendre hommage.