Il etait une fois… Des candidats macronistes pour les législatives de juin qui devaient signer une charte les engageant notamment à soutenir la politique de leur monarque durant le prochain quinquennat, ainsi qu’à faire preuve d’exemplarité.
Ce n’est pas un conte, mais bel et bien la réalité. Selon un document consulté par Quotidien Libre, les candidats de la majorité présidentielle pour les législatives de juin ont dû signer une charte de 12 engagements avec pour principes l’exemplarité, la laïcité, le «dépassement politique» et un soutien (sans bornes, mais peut-être avec Borne, NdlR) à sa majesté Macron, selon le document consulté.
BFM TV précise qu’ils doivent en outre siéger dans l’un des groupes de la majorité présidentielle à l’Assemblée, c’est-à-dire soit Renaissance (ex-République en marche !), soit le Modem ou encore Horizons.
Concrètement, l’investiture des candidats est conditionnée au rattachement en préfecture à la case politique «Ensemble !», du nom de la confédération de la majorité présidentielle, mais aussi à la signature de cette charte. Celle-ci se base sur «l’éthique et la poursuite de la moralisation de la vie publique», avec par exemple des dispositions sur l’occupation d’un logement social, les candidats étant invités à le quitter «dans les plus brefs délais» s’ils ne respectent plus les critères d’éligibilité. Sur le front de la laïcité, les candidats doivent défendre une laïcité «dans le strict cadre de la loi du 9 décembre 1905»: «Aucune conviction ou religion ne pourra être ni privilégiée, ni discriminée», est-il écrit.
Sur le volet «méthode» politique, «les candidats s’engagent à ne pas être le candidat d’un camp politique mais à représenter l’ensemble des citoyens de leur circonscription». L’engagement écologique serait également au rendez-vous, sans plus de précisions.
Tous sont en outre invités à soutenir «l’ensemble des engagements pris par Emmanuel Macron devant les Français dans le cadre des deux tours de l’élection présidentielle». Macron veut ainsi se prémunir de toute fronde sur la future réforme des retraites, probablement explosive, prévoyant l’allongement du départ à la retraite à 64 ou 65 ans.
En 2017, 314 députés avaient été élus sous l’étiquette LREM avant que départs et transfuges ne fassent fondre ce chiffre à 267 en fin de législature.
Pour l’heure, la majorité a pourvu 548 circonscriptions sur les 577 et devrait renoncer au final à présenter des candidats dans une quinzaine de territoires.