La Cour européenne des droits de l’homme estime désormais que la vaccination obligatoire est nécessaire dans une société démocratique, ouvrant ainsi la voix… aux pires dérives ?
Après plus d’un an d’épidémie de covid – une pandémie qui n’en finit plus – nous en sommes arrivés là : la Cour européenne des droits de l’homme – la juridiction de référence pour les 47 États membres du Conseil de l’Europe – a rendu un arrêt le 8 avril dernier qui pourrait bien être décisif pour les politiques vaccinales nationales. Saisie en 2013 par des parents d’enfants de descendance tchèque, refusés par des écoles car non vaccinés, la Cour ne se prononçait donc pas sur les vaccins liés au covid-19, certes, mais sur une affaire concernant la vaccination liée à neuf maladies dont la poliomyélite, l’hépatite B ou le tétanos. Le principe qui se dégage de cet arrêt n’en a pas moins une portée générale en affirmant que la vaccination obligatoire est nécessaire dans une société démocratique. Un arrêt d’autant plus important qu’il a été rendu par la Grande Chambre, l’instance suprême de la Cour. Un arrêt dans lequel les juges affirment qu’imposer la vaccination ne constitue pas une violation des dispositions de la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH) relatives au droit au respect de la vie privée. En effet, la politique de vaccination est perçue comme poursuivant des objectifs légitimes de protection de la santé des vaccinés, mais aussi de ceux qui ne peuvent pas se faire vacciner pour des raisons médicales.
Cet arrêt fait donc l’effet d’une bombe alors même que la question du libre choix face à la vaccination fait débat et que les sceptiques sont de plus en plus nombreux en cette période de crise sanitaire liée au covid. Outre l’atteinte manifeste portée par la Cour au sujet de la libre éducation des enfants par leurs parents, c’est bien l’imposition des vaccins qui pourrait devenir la règle. Un arrêt inquiétant qui ne fait l’objet d’aucun recours, ni de décision de la Grande Chambre et de ses 17 juges, puisqu’il est prononcé de façon définitive.
Cette obligation vaccinale est en passe de devenir la norme dans un contexte de panique d’une partie de la population et des dirigeants qui changent leur fusil d’épaule bien trop souvent. Nouvelle pépite en date qui ne manquera pas de rendre plus dubitatifs les sceptiques, les moins de 55 ans ayant été vaccinés à l’AstraZeneca devront recevoir une seconde dose mais d’un autre vaccin ! Allez comprendre… Et si les Français ne pigent plus rien, c’est peut-être que peu comprennent quoi que ce soit à ces débats médicaux-chimistes. Ce qui est compréhensible toutefois, c’est que la liberté des Français, elle, est en recul avec les mesures policières de couvre-feu et de confinement, et désormais avec la très probable obligation de vaccination qui arrive.