Après les réquisitions d’éboueurs en grève contre la réforme des retraites et les déblocages de piquets de grève, la quantité de déchets non ramassés baisse légèrement depuis deux jours.

La CGT a annoncé mardi 21 mars la reconduction de la grève des éboueurs à Paris au moins jusqu’à lundi prochain.
Le syndicat a indiqué à BFMTV que la grève était reconduite jusqu’au 27 mars au moins, a indiqué la secrétaire générale de la CGT Services Publics, Natacha Pommet. Le mouvement a commencé le 5 mars, entraînant l’accumulation de plusieurs milliers de tonnes de déchets dans les rues de la capitale.
Lundi, le volume de déchets non ramassés avait légèrement baissé lundi, à 9.300 tonnes contre 9.600 la veille. Après un pic à 10.000 tonnes vendredi, jour des premières réquisitions décidées par la préfecture de police, le volume d’ordures baisse légèrement pour le deuxième jour d’affilée. Les déblocages de garages et réquisitions des forces de l’ordre ont rendu la collecte possible « dans les arrondissements très impactés par le mouvement social », avait indiqué la mairie dirigée par Anne Hidalgo (PS), soutien de la grogne.
Anne Hidalgo a par ailleurs annoncé l’activation d’une cellule de crise, il était temps : « J’ai pris la décision d’activer la cellule de crise de Paris qui mobilisera les adjoints, les maires d’arrondissement, le secrétariat général de la Ville et les directeurs concernés. Elle se réunira tous les jours », a écrit l’édile sur Twitter.
Les agents de la propreté de la mairie, qui assurent la collecte dans dix des vingt arrondissements de la capitale, sont en grève depuis deux semaines contre la réforme des retraites, qui obligerait les éboueurs à partir à 59 ans au lieu de 57.
La préfecture de police de Paris a fait savoir sur Twitter que trois sites de tri de déchets avaient été débloqués en région parisienne et que 115 camions-bennes avaient pris leur service lundi matin. De leur côté, les grévistes ont décidé vendredi un filtrage des camions devant les trois sites d’incinération de proche banlieue. Mais selon le Syctom, le syndicat métropolitain qui les gère, ceux d’Ivry-sur-Seine (Val-de-Marne) et d’Issy-les-Moulineaux (Hauts-de-Seine) étaient totalement bloqués lundi après-midi.