Hui Zhang avait été condamnée à 20 ans de réclusion criminelle pour avoir tué et démembré les parents d’un petit garçon dont elle avait la garde, mort pendant son sommeil en mai 2012.

Elle avait écopé de 20 ans de réclusion criminelle en 2012 mais sort de prison dès ce lundi. Hui Zhang, surnommée la « dépeceuse du bois de Vincennes » pour avoir tué les parents d’un enfant mort alors qu’elle en avait la garde, vient d’être libérée sous bracelet électronique du fait d’un comportement en prison que la chambre de l’application des peines a estimé exemplaire, rapporte Le Parisien.
D’après nos confrères, cette ressortissante chinoise âgée de 41 ans aujourd’hui a déjà pu bénéficier de nombreuses autorisations de sortie pendant sa détention et a suivi des études qui ont débouché sur l’obtention d’un CAP en boulangerie.
Quelques doutes subsistent pourtant quant à la personnalité de cette détenue modèle, chez qui des expertises réalisées en 2021 soulignent une « grande immaturité » et une certaine « dangerosité ».
Un accident suivi d’un double meurtre ?
Un diplôme d’esthéticienne en poche, Hui Zhang gardait également des enfants sur son temps libre à Paris. Le 23 mai 2012, alors qu’elle s’occupe de Lucas, un bébé âgé de 3 mois, le nourrisson meurt dans son sommeil dans la nuit. Selon son récit, elle appelle ensuite les parents, auxquels elle donne rendez-vous pour leur annoncer la triste nouvelle, accompagnée de son concubin.
D’après elle, dans un accès de fureur, le couple aurait commencé à faire preuve de violence envers la nourrice et son conjoint. Hui Zhang aurait alors voulu se défendre en se munissant d’une hachette et en tuant les parents.
Deux jours après le drame, elle entreprend de démembrer les deux corps en prenant soin de faire tourner une machine à laver pour camoufler les bruits de découpe.
Des questions sans réponse, 11 ans plus tard
Dans la nuit du 26 au 27 mai, elle et son compagnon se rendent au bois de Vincennes pour éparpiller les morceaux et tenter de les enterrer en se servant d’un couvercle de poêle comme d’une pelle. D’autres morceaux seront jetés dans des poubelles. Une fois cette opération terminée, ils prennent un aller simple pour la Chine.
Nourrissant les soupçons après la disparition du couple, Hui et son compagnon rentrent finalement en France et se présentent d’eux-mêmes aux autorités pour avouer le double meurtre. Si son conjoint est acquitté, la nourrice est condamnée à 20 ans de réclusion criminelle.
Encore aujourd’hui, des zones d’ombre planent encore sur l’affaire. On ne sait pas dans quelles circonstances le bébé est mort, ni où se trouve son corps. « Moi, ce qui m’inquiète c’est qu’on ne prenne pas en compte le fait qu’on n’ait pas retrouvé l’enfant, ce qui est un élément grave et déterminant », a commenté Me Félicité Esther Zeifman, avocates des parties civiles, auprès du Parisien.