Selon le ministère Ecologie énergie territoires, les Français ont réduit de 12% leur consommation de gaz entre octobre et décembre 2022. Le gouvernement qui se réjouit de cette baisse : « Merci à toutes les personnes qui se sont mobilisées », a-t-il tweeté lundi 23 janvier.

Les appels à la sobriété énergétique lancés depuis cet automne, ont donc été entendus selon les ministres en charge de la transition écologique et énergétique. Mais si les réserves de gaz sont « historiquement élevées » selon GRTgaz, les factures d’énergie continuent de peser lourdement sur les budgets des ménages.
La réduction de 12% de la consommation de gaz par les Français entre octobre et décembre 2022, est une bonne nouvelle pour le gouvernement. Dans un tweet publié lundi 23 janvier, les ministères Ecologie énergie territoires saluent les « efforts de tous ». « Merci à toutes les personnes qui se sont mobilisées, continuons à agir ensemble », ont-ils ajouté.
La guerre en Ukraine ayant mis en lumière la dépendance de l’Europe au gaz russe, les appels à la sobriété se sont succédé depuis cet automne. Par ailleurs, les températures exceptionnellement douces de cet hiver ont favorisé une baisse de la consommation d’énergie, et permis aux nations européennes de faire des réserves et de ne pas y recourir.
Conséquence, les stockages de gaz sont « historiquement bien remplis » avec un niveau qui atteignait le 15 janvier 80% des capacités, bien au-delà de la moyenne de 55% observée sur les six dernières années à la même époque, a indiqué mercredi 18 janvier le gestionnaire du réseau de transport de gaz GRTgaz.
Ces stocks ont désormais besoin de « respirer », c’est-à-dire d’avoir du mouvement sortant et entrant. « Il va donc falloir les vider un peu », a résumé auprès de Thierry Trouvé, directeur général de GRTgaz. Leur niveau atteint 106 TWh, soit près du quart du gaz consommé en France en 2021 (474 TWh).
Les factures continuent pourtant de s’envoler
Mais si l’effort demandé aux ménages à payer, les factures continuent pourtant de s’envoler. Les prix élevés du gaz et de l’électricité sont là pour durer, a prévenu lundi 16 janvier au micro de la BBC Anders Opedal, directeur général du géant énergétique norvégien Equinor, affirmant que les consommateurs ne devaient pas s’attendre à ce qu’ils reviennent aux niveaux observés avant l’invasion de l’Ukraine par la Russie.
« Taxes », « augmentation des coûts de transport », « pénuries de main-d’œuvre », de nombreux coûts supplémentaires s’intercalent en effet entre le gaz acheté par les entreprises énergétiques et la facture finale qui parvient au consommateur.
L’association de consommateurs CLCV demande de repousser de deux ans la fin du tarif réglementé de vente de gaz pour les particuliers, prévue le 30 juin, en faisant valoir son « caractère protecteur » dans un marché devenu « toxique », dans une lettre au président de la République rendue publique mardi 10 janvier. Selon le calendrier actuel, plus de deux millions de ménages vont devoir souscrire d’ici fin juin à une offre de marché, s’exposant à une forte volatilité des prix.