La cloche a sonné pour le progressisme américain. Cette semaine, Joe Biden a été investi 46e président des États-Unis. L’occasion de se projeter sur ce à quoi pourraient ressembler les quatre années de mandat du démocrate âgé de 78 ans.
Le slogan Make America Great Again selon Trump semble déjà bien loin. Depuis mercredi à 18 h (heure française) l’Amérique possède un nouveau président en la personne de Joseph Robinette Biden Jr., plus connu sous le nom de Joe Biden. Un vieux briscard de la politique américaine qui a déjà prêté serment en 2009 en qualité de vice-président de Barack Obama. Mais douze ans plus tard, la donne change et il y a fort à parier que les États-Unis vont littéralement basculer dans une nouvelle dimension pas très reluisante.
Après le mandat de Donald Trump, lors duquel le Républicain a fait passer les intérêts des États-Unis en premier, le tout avec une certaine réussite économique, il faut le souligner, les quatre prochaines années s’annoncent tumultueuses. Les préparatifs de l’investiture ont d’ailleurs donné le ton avec une capitale en état d’alerte maximale. Ces derniers jours, Washington a pris des airs de forteresse imprenable. Près de 25.000 militaires déployés et des grilles anti-émeutes entourant le Capitole et la Maison-Blanche… Bref, un déploiement imbécile digne d’un coup d’État justifié par le risque d’hypothétiques attaques venant de militants pro-Trump, que les démocrates et de nombreux médias se plaisent à diaboliser.
Si le désormais 46e président des États-Unis a placé la lutte contre le covid-19 sur la liste de ses priorités, il devrait également faire la part belle à la diversité. Un projet mis en avant lors de son discours en novembre dernier après l’annonce de sa victoire médiatique. En effet, Biden s’était déjà dit fier de la coalition qu’il avait formé : la plus diverse de l’histoire. Et il n’a pas tardé à la mettre en lumière dans son gouvernement ! Après avoir nommé Kamala Harris, première vice-présidente afro-indo-américaine et Pete Buttigieg, ministre des Transports faisant de lui le premier ministre ouvertement pro LGBT, Biden préparait une autre annonce lourde de sens. Mardi dernier, à la veille de son investiture, il a annoncé la nomination de Rachel Levine, professeur d’université en pédiatrie et psychiatrie, transgenre de 64 ans, ministre adjoint ou adjointe (c’est selon) de la Santé. Un « joli » panaché de la diversité donc, quand Biden – au cours de ses quatre ans à la Maison Blanche – prendra un plaisir délicat à détricoter toute l’action entreprise par son prédécesseur, notamment sur l’immigration. Face à ce tableau pas très reluisant, Trump songerait à lancer sa propre formation politique. Selon le Wall Street Journal, il aurait discuté ces derniers jours avec des associés pour continuer à exercer une influence après son départ de la Maison Blanche. Une influence qui pourrait tout simplement se baptiser « Le Patriote parti » qui devrait selon toute vraisemblance rencontrer rapidement un succès certain.