130 rapports étaient à l’ordre du jour au sein d’un conseil municipal programmé exceptionnellement durant les vacances scolaires.
« Ensemble pour les Marseillais » ?
Après avoir quitté Les Républicains (LR) et rallié Macron en février dernier, puis avoir été élu député Renaissance de la 6e circonscription des Bouches-du-Rhône, Lionel Royer-Perreaut a annoncé peu avant l’ouverture de séance, la création de son groupe. L’ancien maire des 9e-10e quitte le principal groupe d’opposition « Une Volonté pour Marseille », issu de la liste LR de Martine Vassal aux municipales de 2020.
Intitulé « Ensemble pour les Marseillais », le groupe compte pour l’heure cinq membres (seulement) – soit le nombre minimal pour créer un groupe – avec Anne-Marie D’Estienne-D’Orves (mairie des 9e-10e), Emmanuelle Charafe (vice-présidente de la Métropole), Aurore Bruna (conseillère régionale) ainsi Isabelle Campagnola-Savon (Horizons et conseillère régionale). Le député macroniste estime que « le temps est venu d’une clarification politique » et entend porter une « opposition constructive et vigilante » à la majorité de gauche du maire Benoît Payan.
Marseille, première ville étape de la Flamme olympique ?
C’est ce qu’a proposé, Samia Ghali, maire adjointe, alors que la France accueillera les JO en 2024. Il est de tradition qu’une fois allumée à Olympie, site des Jeux antiques, la flamme rejoigne le pays hôte pour en faire le tour, jusqu’à son point final, le jour de l’ouverture de la compétition, où elle servira à allumer la vasque, symbole de la trêve olympique.
Ce relais symbolique débute trois mois avant le coup d’envoi des Jeux. Le choix de Marseille serait un clin d’oeil à l’histoire de la cité, fondée par des colons grecs venus de Phocée (aujourd’hui Foča en Turquie) au VIème siècle avant JC.
Une nouvelle médiathèque rue Loubon (IIIe)
Le quartier de la Belle-de-Mai (IIIe), à l’intersection du boulevard National et le quartier Saint-Lazare, manque cruellement d’un lieu de culture au sens large. La municipalité a décidé de remédier à cet état de fait, en lançant un projet de création d’un équipement de type bibliothèque/médiathèque au 32, rue Loubon.
La création d’une médiathèque répond à un besoin exprimé de longue date par les habitants et associations du quartier. Son ouverture à venir viendra réparer une inégalité d’accès à la culture dans cet arrondissement, qui souffre depuis de trop nombreuses années d’un manque structurel d’équipements publics
Au conseil municipal, la Ville a voté l’acquisition d’un ensemble de trois constructions autrefois à usage d’entrepôt et d’activités, mais aujourd’hui inoccupées. Le bâtiment principal, dont la façade donne rue Loubon, est un ancien centre de distribution du courrier de La Poste. Un bâti ancien du XIXe siècle en pierre qui pourrait être conservé dans le cadre de la rénovation.
Noailles entamera sa piétonnisation à compter de 2023
L’adjointe à l’urbanisme de Marseille Mathilde Chaboche et la maire du 1er – 7e Sophie Camard ont fait un point d’étape sur la réhabilitation du quartier de Noailles :
Nous souhaitons redessiner ce quartier, en faire un endroit désirable
affirment-elles.
Cette réhabilitation passera notamment par la rénovation de l’habitat, très délabré dans ce quartier, une mission assurée par la Société publique locale d’aménagement d’intérêt national (SPLA-IN), qui vient d’entrer dans sa phase d’action. Mais il faudra également apaiser les abords des immeubles.
Pour cela, la ville souhaite accéder à une vieille requête des habitants du quartier : la piétonnisation des rues.
« Nous avons trouvé un accord avec la Métropole Aix-Marseille Provence pour entamer la piétonnisation. A partir de début 2023, huit bornes seront installées à l’entrée de certaines portions de rue », détaille Sophie Camard. Ces bornes seront amovibles pour permettre aux camions de livraison de continuer à accéder. Cette opération de piétonnisation concernera dans un premier temps le bas de la rue d’Aubagne : en effet, le haut de de cette dernière étant pour l’heure toujours fermé à la circulation, sa piétonnisation interviendra dans un second temps.
La Ville compte aussi s’attaquer au problème du manque de nature et d’îlots de fraicheur, s’appuyant sur les résultats de l’étude « Centre-ville résilient », parue en juin 2020 :
Notre centre-ville a tous les paramètres d’une cocotte-minute : en 2017, 60 degrés au sol étaient relevés dans le quartier de Noailles. Si nous ne faisons rien, en 2050, cette température atteindra les 90 degrés et personne ne pourra plus y vivre.
