Alors que Paris vibre à l’heure du Japon avec Japonismes 2018, le Musée des Arts Décoratifs entre dans la ronde avec l’exposition Japon-Japonismes. 1867-2018 ; périple à travers l’espace et le temps, de l’Ère Meiji à aujourd’hui, à travers quelques 1500 pièces.

Oki Sato (Nendo), siège Cabbage 2008. Editeur : Nendo Japon – Sori Yanagi, tabouret butterfly stool, 1956. Fabriqué par Tendo Mokko Tokyo. Editeur : Stephen Simon – Peigne (kushi) « Iris », Japon, fin XIXe siècle, Ivoire, nacre et écaille – Vêtement d’armure, robe I Photos ©Musée des Arts Décoratifs MAD, Paris / Jean Tholance – Issey Miyake, Ikko Tanaka, Serie n°1 – 1, 2018 I Issey Miyake INC. / ©Francis Giacobetti
Dans le cadre de la saison Japonismes 2018: les âmes en résonance, le Musée des Arts Décoratifs (MAD) rend hommage au Japon. L’exposition Japon – Japonismes – Objets inspirés, 1867-2018 met en lumière ce fonds exceptionnel d’art japonais ancien, l’un des plus importants en France.
Depuis sa fondation, en 1864, le MAD a été pionnier dans l’initiative de conserver et présenter l’art japonais en France souligne Olivier Gabet, commissaire général de l’exposition.
Après une introduction historique, les 1.500 oeuvres d’art (ndlr : objets d’art et de design, créations de mode, arts graphiques, photographies…) s’articulent autour de cinq thématiques : les acteurs de la découverte, la nature, le temps, le mouvement et l’innovation ajoute le Directeur du Musée des Arts Décoratifs.
Plus de 1500 pièces (design, artisanat, photo, objets, mode…)
Scénographiée par Sou Fujimoto, architecte minimaliste japonais, cette exposition s’articule selon cinq thématiques: « les acteurs de la découverte », « la nature », « le temps », « le mouvement » et « l’innovation ». Pour une exposition qui coïncide également avec la dynamique évolutive du Musée des Arts décoratifs, inauguré en 1864. Avec le thème « mouvement » ce sont les racines du design contemporain qui se déploient dans le flux de la modernité. Et de Charlotte Perriand (Chaise longue basculante, 1940) à Sori Yanagi (Butterfly Stool, 1956): le MAD offre une incursion dans un minimalisme inspirée du mouvement Mingei. Tandis que le dernier thème, « innovation » conjugue artisanat traditionnel et technologies de pointe.
Si la mode est simplement évoquée au travers des costumes des spectacles de théâtre et de sumo, des masques ainsi que des vêtements d’armures dans les deux premiers étages du parcours, elle occupe une place plus importante au 3e étage. La dernière partie du parcours montre comment aujourd’hui, dans un monde globalisé, l’innovation réside dans les façons dont artisans, artistes, designers et industriels, japonais ou français, pensent et conçoivent leur métier et leurs collaborations. Ici sont évoquées les influences artistiques en convoquant les grands noms des XXe et XXIe siècles: de Madeleine Vionnet à Watanabe Junya en passant par Paul Poiret, Koshino Junko, Rei Kawakubo (Comme des garçons), John Galliano et, bien entendu, Issey Miyake. Des produits de l’artisanat japonais alliant technologie et savoir-faire traditionnel sont, par ailleurs, présentés à la Boutique du 107 Rivoli du MAD jusqu’au 12 janvier 2019 mais également dans l’espace Esprit Japan Pop-up shop jusqu’au 2 janvier 2019 (12 rue Notre-Dame de Nazareth, Paris III).
Japon – Japonismes, Objets inspirés 1867-2018, Musée des Arts Décoratifs (MAD) – 107 rue de Rivoli, Paris (Ier) – t/ 01 44 55 57 50 – Ouvert jusqu’au 3 mars 2019, du mardi au dimanche de 11h à 18h – Tarif plein: €11, tarif réduit: €8.50 – Plus de renseignements ici