La République islamique d’Iran se prépare à commémorer le 40e anniversaire de la révolution islamique. Cet anniversaire intervient à un tournant marquant, l’économie iranienne a été affectée par le rétablissement des sanctions suite au retrait en mai 2018 des États-Unis de l’accord sur le nucléaire iranien signé en 2015, mais aussi par le soulèvement du peuple iranien depuis janvier 2018.

Le président de la République islamique d’Iran, Hassan Rohani I ATTA KENARE / AFP
Depuis plus d’un an désormais, on assiste à des manifestations et grèves dans les différents secteurs de l’économie iranienne. Les salaires des travailleurs ne sont plus payés, le chômage et l’inflation ne cesse d’augmenter et la chute vertigineuse de la monnaie nationale (Rial), sont autant de paramètres qui ne font qu’accroître la pauvreté et la colère du peuple. Les rues de Téhéran et d’autres villes iraniennes sont actuellement occupées par des foules de plus en plus nombreuses qui exigent la fin du pouvoir islamiste. Un retour en arrière s’impose pour appréhender au mieux cette situation d’urgence. Le régime des ayatollahs a dépensé presque toutes les ressources et les richesses iraniennes dans son programme nucléaire, la guerre, le terrorisme et la répression en interne, menant à des privations terribles pour la population. Ces causes sont le fait des politiques désastreuses du Guide suprême des mollahs.
Selon une étude menée par la Résistance iranienne et des experts internationaux, Ali Khamenei a dépensé en moyenne $15 à 20 milliards par an en Syrie durant ces six dernières années. Coût total pour les Iraniens: $100 milliards rien que pour la guerre en Syrie. En plus de l’objectif syrien, Téhéran a utilisé ses militaires, les Gardiens de la révolution (Pasdaran), pour déstabiliser le Moyen-Orient et s’ingérer dans les conflits en Irak, au Yémen, au Liban et en Afghanistan, tout en exportant le terrorisme à des dizaines d’autres pays sur les cinq continents. Cette étude révèle aussi que le régime a dépensé de l’argent dans la fabrication des armes de destruction massive et des missiles balistiques ou pour obtenir des équipements illicites pour leur programme nucléaire. Le budget d’Hassan Rohani de mars 2018 à mars 2019, soumis au parlement en décembre 2017, s’élève à un total de $121,5 milliards dont $26,8 milliards, soit 22 % du budget total uniquement alloués aux dépenses militaires, de sécurité ainsi qu’à l’exportation du terrorisme et de l’intégrisme à l’étranger. Le régime actuel de Khamenei a alloué les revenus officiels et non officiels du pays à la belligérance et au terrorisme à l’étranger, ainsi qu’à la répression pour assurer sa survie. Il serait temps que les pays occidentaux comprennent que tout accord avec le régime iranien renforce la dictature et la répression des manifestations populaires tout en menaçant la paix et la stabilité dans la région, voire au-delà. Au vue du vent de révolte qui souffle actuellement en Iran, il devient évident que M. Maryam Radjavi et le CNRI constituent une alternative viable au régime des Mollahs. Rien ne pourrait être pire pour eux qu’un mouvement les remplaçant soit dirigé par… une femme. Cette femme qui par ailleurs se bat depuis le début pour un Iran libre, dénué de toute arme nucléaire et doté d’une politique étrangère fondée sur une coexistence pacifique, la paix et la coopération internationale et régionale, ainsi que sur le respect de la déclaration universelle des droits de l’homme. C’est dans ce sens que le CNRI appelle à une grande manifestation le vendredi 8 février 2019, à Paris, contre les violations des droits humains en Iran et les agissements terroristes du régime iranien sur le sol européen contre son opposition.
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robert hays
40 ans après l’insurrection en Iran contre la dictature du Chah, le peuple iranien contre la dictature des mollahs. Une grande manifestation aura lieu à Paris le 8 février à 14h depuis Denfert-Rochereau, en soutien aux protestations réprimées en Iran