La présidente du groupe RN a annoncé ce mercredi avoir déposé une motion de censure contre le projet de réforme des retraites du gouvernement.

Le Rassemblement national passe à l’attaque à l’Assemblée nationale. Marine Le Pen, présidente du groupe d’extrême droite au Palais-Bourbon, a annoncé mercredi 15 février le dépôt d’une motion de censure spontanée. Cette procédure vise à mettre en cause la responsabilité du gouvernement d’Elisabeth Borne.
« Alors que le délai constitutionnel va toucher à sa fin, il apparaît clairement qu’aucun vote ne sera possible sur l’article 7, pivot du texte, et encore moins sur l’ensemble du projet de loi », écrivent Marine Le Pen et ses 87 collègues dans leur motion de censure. »Il faudrait 1150 heures de débats. Or, il nous reste 28 heures », a justifié Marine Le Pen. Ainsi, la présidente du groupe Rassemblement national à l’Assemblée veut « faire un référendum parlementaire pour ou contre la réforme des retraites ».
Cette motion de censure, qui met en cause la responsabilité du gouvernement, devrait être débattue vendredi soir, jour de la fin des débats autour de la réforme à l’Assemblée.
Le vote de l’article 7 impossible dans les délais
« Alors que le délai constitutionnel va toucher à sa fin, il apparaît clairement qu’aucun vote ne sera possible sur l’article 7, pivot du texte, et encore moins sur l’ensemble du projet de loi », ont déclaré Marine Le Pen et 87 de ses collègues dans un communiqué. La cheffe des députés RN à l’Assemblée a espéré sur BFMTV que la motion soit votée par les députés de la Nupes. Elle leur a également demandé de retirer leurs nombreux amendements.
« Je pense que la Nupes peut se rendre compte de l’absurdité du positionnement qui est le leur, un positionnement sectaire qui consiste non pas à regarder le fond des textes, mais qui dépose les textes, ils peuvent changer […] ils ont retiré certains amendements, ils ont compris que leur obstruction était contre productive » a-t-elle déclaré, ajoutant « je viens leur dire ‘c’est le moment où jamais' »
Emmanuel Macron s’en prend aux oppositions
Le chef de l’Etat s’est agacé de la tournure des débats à l’Assemblée nationale. « Les oppositions n’ont plus de boussole et sont totalement perdues », a fustigé Emmanuel Macron en Conseil des ministres, ce mercredi 15 février, rapporte un de nos confrères. Selon cette même source, « le président a dit qu’on avait des opposants qui nous tapent en disant qu’on ne fait rien et qui votent contre ce qu’on propose [l’index seniors], parce qu’ils auraient été obligés de dire qu’on fait quelque chose ».