Celui qui nous a servi de président, jadis, interpellé par quelques « Gilets jaunes », les rencontre de nouveau ce vendredi à Montauban. #mascarade

Papa Hollande à la fin de son tragique quinquennat I EMMANUEL DUNAND / AFP
Il ne manque vraiment aucune occasion de se taire… Alors qu’Emmanuel Macron est au turbin pour apaiser la colère des « Gilets jaunes », son prédécesseur François (se prendrait-il pour le Pape ?, Ndlr) tend ouvertement la main aux contestataires. L’ex-locataire de l’Elysée rencontre en effet un petit groupe de manifestants ce vendredi matin à Montauban, en marge d’un déplacement dans le Tarn-et-Garonne. Il les invite à « continuer à prendre la parole » pour se faire entendre. Ce jeudi déjà, ce soi-disant proche des français a pris le temps d’écouter quelques représentants du mouvement citoyen venus l’interpeller à l’issue d’un hommage au chanteur Jean Ferrat à Antraigues-sur-Volane (Ardèche). L’un d’eux lui a notamment présenté une pancarte avec écrit « L’ennemi, c’est le monde de la finance », en référence à sa phrase lors de son ultime campagne présidentielle de 2012. Un slogan qui a visiblement fait mouche pour attirer l’attention du socialo patenté, toujours en tournée pour la promotion de son pamphlet « les Leçons du pouvoir », où il ne se prive pas de faire la leçon à celui qui l’obsède tant qu’il évoque son nom à 84 reprises…
Peu de Français veulent de lui…
Devant les Gilets jaunes, François s’est même lancé dans un bilan social de son quinquennat où il a notamment rappelé avoir mis en place le CICE (Crédit d’impôt pour la compétitivité et l’emploi), qui a permis de baisser les charges pesant sur les entreprises, et donné un coup de pouce au Smic.
Je préfère le dire, pour qu’on puisse faire la différence, lâche-t-il en semblant omettre la période de ‘choc fiscal‘ imposée au début de son propre mandat.
Un inventaire en forme de réponse à l’actuel président de la République, qui souligne à juste titre les erreurs supposées de l’ancienne gouvernance. Dans une des vidéos de nos confrères de France Bleu Drôme Ardèche, on entend également Hollande, conseiller à ses interlocuteurs de « continuer à prendre la parole et faire que ça puisse déboucher (…) il faut qu’il y ait des organisations pour qu’il puisse prendre en compte les revendications ». Le rendez-vous se déroule toutefois à l’écart des médias ce matin, à la demande des Gilets jaunes. Mais l’entourage de l’écrivain a volontiers confirmé la rencontre. La semaine dernière, au lendemain du deuxième samedi de mobilisation émaillé par des incidents sur les Champs-Elysées, l’ancien mentor d’Emmanuel Macron avait déjà eu des mots bienveillants à l’égard des manifestants. Leur cri de colère est selon lui « le signe d’une aspiration populaire à être regardés (…) entendus (…), compris » par le président et le gouvernement d’Édouard Philippe. François avait aussi émis une critique à l’égard de l’un des ministres, Gérald Darmanin, qui avait comparé la mobilisation parisienne, dont une partie avait dégénéré, à la « peste brune ».
Comment peut-on utiliser des mots comme ça ? Ça déconsidère même celui qui l’emploie, ce mot-là, pas ceux qu’il vise, avait commenté toujours le socialo au micro de France Inter. (Un peu l’Hôpital qui se fout de la Charité, Ndlr)
Avec ou sans caméras, quelques commentaires devraient encore échapper ce vendredi à la vigilance de l’ex-président, qui ne cache plus préparer son retour en politique. Pourtant, personne en France ne veut de lui…