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Où en sont les combats à Soledar, point «le plus chaud» du conflit ?

Victor Faillet, journaliste by Victor Faillet, journaliste
17 janvier 2023
Reading Time: 3 mins read
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Selon les observateurs, la petite ville située à 10 kilomètres de Bakhmout est probablement à 90% sous contrôle russe, les forces ukrainiennes tenant une dernière position dans la périphérie ouest.

©DR / photo à usage médiatique, attribution requise

Qui eut cru que la petite ville de Soledar, dans l’est de l’Ukraine, se retrouverait au cœur de la stratégie de guerre russe ? Cette localité de la région de Donetsk, à l’Est, qui comptait 10.000 habitants avant la guerre, constitue avec la ville voisine de Bakhmout le point «le plus chaud» du conflit, selon les propos du gouverneur de la région samedi. Depuis vendredi, Moscou en revendique le contrôle. Au terme d’une bataille acharnée, le ministère russe de la Défense a proclamé la «libération» de cette ville, qui aurait eu lieu, a-t-il affirmé, «le 12 janvier dans la soirée».

Dans le même temps, Kiev affirme que la ville est toujours «sous contrôle» ukrainien. «Les combats continuent dans la ville et à l’extérieur», a déclaré samedi le gouverneur de la région de Donetsk, Pavlo Kyrylenko. Qu’en est-il ?

La ville probablement à 90% sous contrôle russe

Selon l’Institute for the Study of War, des images satellites datant des 11 et 12 janvier montrent que les forces russes contrôleraient la plupart, sinon la totalité de Soledar, et que les forces ukrainiennes ont été repoussées à la périphérie ouest de la ville. Parallèlement, des internautes russes publiaient le 12 janvier des images de combattants du groupe Wagner marchant librement dans la ville, aux côtés des forces russes.

Pour Olivier Kempf, chercheur associé à la Fondation pour la recherche stratégique, les Russes, qui contrôlaient déjà 40% de la ville la semaine passée, ont «poursuivi leur progression et pris tout le centre et quasiment toute la mine de sel, soit au moins 90% de la ville». Les Ukrainiens seraient donc «aux alentours du puits de mine n°7 et de la gare», une position «malgré tout (…) très précaire». Le président Zelensky a affirmé vendredi lors de sa prise de parole quotidienne que la «bataille pour Bakhmout et Soledar» était encore en cours.

Soledar, un objectif au rabais

Militairement parlant, les observateurs s’accordent sur l’intérêt très limité de la bourgade de Soledar, située à 10 kilomètres au nord-ouest de Bakhmout. «On compare souvent cette bataille à Verdun, mais sur un plan opérationnel cela n’a rien à voir», souligne Guillaume Ancel, ancien officier et observateur du conflit en Ukraine. «Si l’armée allemande perçait à Verdun, cela lui donnait une possibilité d’offensive majeure de l’autre côté de la ligne. À Soledar, cela n’est pas le cas», explique l’analyste militaire.

Sa prise par les forces russes, si elle était avérée, n’aurait donc «pas d’impact sur le plan opérationnel», confirme l’Institute for the Study of War qui estime «peu probable» que la victoire russe à Soledar «présage un encerclement russe imminent de Bakhmout».

Pourquoi, alors, avoir déployé de tels efforts pour prendre cette ville ? «Vladimir Poutine voulait initialement conquérir l’Ukraine et sa capitale Kiev», explique sur son blog Guillaume Ancel. «Suite aux échecs de son opération spéciale, il a décidé de se « contenter » de l’est du pays, mais le front s’est renversé et ses forces ont même dû abandonner la région de Kherson pour éviter d’être disloquées», continue-t-il.

La milice Wagner, appelée à la rescousse, s’est donc «concentrée sur l’obtention d’une « victoire » locale, un succès qu’il (Evgueni Prigojine, patron de Wagner, ndlr) puisse offrir à son maître, Vladimir Poutine». Après avoir visé Bakhmout, ville de 60.000 habitants pratiquement rasée par des mois de combats, les forces russes ont «concentré tout leur effort sur une petite ville six fois moins importante». L’enjeu, pour le Kremlin, étant d’afficher une victoire à tout prix.

Quelle conséquence sur la suite du conflit ?

Toutefois, si la prise de Soledar est «sans valeur», elle n’est «pas sans conséquences», souligne Guillaume Ancel. La «victoire» avancée par le Kremlin aura un impact moral et politique certain sur les troupes russes. Vladimir Poutine lui-même, intervenant à la télévision russe dimanche, se félicitait d’une «dynamique positive». «J’espère que nos combattants vont encore nous ravir plus d’une fois avec leurs résultats militaires», déclarait le président russe.

Face à cette communication massive, comment va réagir l’état-major ukrainien ? «Il se peut qu’ils ne soient pas totalement déterminés sur la question, explique Guillaume Ancel, selon qui les soutiens occidentaux déconseillent à Kiev toute contre-offensive dans la petite ville. D’un point de vue militaire, n’importe quel chef prendrait la décision rationnelle de se retirer. Mais il y a le risque du piège médiatique. Si Kiev cède face à la communication russe, cela pourrait se transformer en un piège meurtrier, car l’artillerie russe les attend. Mieux vaudrait pour les forces ukrainiennes de reprendre Kreminna au Nord, ou de foncer sur Zaporijjia au Sud».

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Victor Faillet, journaliste

Victor Faillet, journaliste

Le monde est abîme, et le monde s'abîmera - v.faillet@quotidien-libre.fr

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