Nouveau round de contestation contre la réforme des retraites. Dans les transports ou dans les écoles, les syndicats vont tenter de faire plier le gouvernement, alors que le texte arrive lundi à l’Assemblée nationale.

Dans les airs ou sur les rails, la troisième journée de mobilisation contre le projet de réforme des retraites mardi 7 février s’annonce à nouveau difficile pour les voyageurs. Des perturbations sont également attendues dans les écoles ou dans le secteur de l’énergie.
SNCF – Le trafic sera « fortement perturbé sur l’ensemble des lignes opérées par SNCF Voyageurs », avec un train sur 2 en moyenne pour les TGV Inoui et Ouigo et 3 TER sur 10, selon la SNCF.
Sur les grandes lignes, la SNCF s’attend à voir circuler un TGV sur deux en moyenne (c’était un sur trois lors de la précédente journée d’action, mardi 31 janvier) : deux TGV sur cinq sur l’axe Nord, un sur deux dans l’Est, un sur trois sur l’arc Atlantique et deux sur cinq pour le Sud-Est, de province à province et pour les Ouigo. Du côté des Transiliens, deux trains sur trois sont prévus en moyenne. Sur les RER A et B, ce sera un sur deux. Ce sera un sur trois pour le RER C, un sur six pour le RER D, deux sur cinq pour le RER E.
À l’international, la situation variera selon la destination: trois Eurostar sur quatre rouleront, un Lyria sur deux, et les Thalys seront « légèrement perturbés ». Quant aux autres liaisons internationales, un train sur trois en moyenne fonctionnera.
RTM à Marseille – Contrairement à la semaine dernière, les deux lignes de métro fonctionneront. À 8h, une rame toutes les 5mn sur la ligne 1 et toutes les 6 mn sur la ligne 2, rapporte nos confrères de La Provence. À midi, le trafic est normal sur la ligne M1 tandis qu’il faudra patienter 7 minutes sur la ligne M2. À partir de 17h, le trafic sera à nouveau ralenti sur la ligne 1 avec un métro toutes les 10 minutes. Sur la ligne 2, un rame passera toutes les 6 minutes 30.
Pour les trams, à 8h, une rame toutes les 15 minutes passera sur la T1. Toutes les 10 minutes sur la T2 et T3. À partir de 12h, il y aura un tram toutes les 12 minutes sur la T1, toutes les 10 minutes sur le T2 et le service sera normal sur le T3. À 17h, sur la T1 et la T2 il y aura une rame toutes les 10 minutes. Sur la T3, le trafic sera d’un rythme plus lent avec un tram toutes les 15 minutes. Les lignes de bus seront touchées également par ce mouvement social. Toute l’info trafic ici
RATP – À Paris, la régie prévoit de son côté « un trafic très perturbé sur les réseaux RER et Métro », « légèrement perturbé sur le réseau Bus et normal sur le réseau Tramway ». Dans le métro parisien, les lignes 1 et 14 (automatiques) fonctionneront normalement, de même que la 3bis. Un train sur 2 circulera sur la ligne 4. Pour les autres, les rames seront moins fréquentes avec des horaires réduits le soir, ou bien seulement aux heures de pointe, ou encore pour deux autres (la 8 et la 13) sur une portion seulement de la ligne.
Comme pour la SNCF, c’est un peu mieux que mardi dernier, quand 5 lignes avaient pu fonctionner sur une portion seulement. Du côté des bus en revanche, en moyenne 8 sur 10 circuleront, et le trafic sera normal sur le réseau Noctilien.
AÉROPORTS – La direction générale de l’Aviation civile (DGAC) « a demandé aux compagnies aériennes de réduire leur programme de vols de 20% pour la journée du mardi 7 février sur l’aéroport de Paris-Orly », indique-t-elle dans un communiqué, une mesure similaire à celle prise pour la précédente journée de mobilisation sociale, tout juste une semaine avant. En clair, un vol sur cinq sont annulés préventivement. « En dépit de ces mesures préventives, des perturbations et des retards sont néanmoins à prévoir », ajoute l’organisme.
Le préavis de grève national interprofessionnel, lié au projet de réforme des retraites, « a été relayé par plusieurs syndicats représentatifs des contrôleurs aériens », explique la DGAC. La DGAC invite les passagers qui le peuvent à reporter leur voyage, et à s’informer auprès de leur compagnie aérienne pour connaître l’état de leur vol.
ÉNERGIE – Comme lors des journées précédentes de mobilisation, les syndicats d’EDF et de TotalEnergies ont lancé un appel à la grève. Chez EDF, indique BFMTV, la grève commence dès lundi et va durer jusqu’à mercredi 8 février. Les autres entreprises électriques et gazières françaises ont rejoint le mouvement.
Chez TotalEnergies, la CGT a appelé à une grève de 48 heures. « Ce qu’on va proposer pendant 48 heures, c’est ‘rien ne rentre, rien ne sort’, comme d’habitude », a expliqué Thierry Dufresnes, secrétaire CGT du comité TotalEnergies Europe, cité par BFMTV.
ÉCOLES – Plusieurs syndicats d’enseignants et d’étudiants ont répondu à l’appel à la mobilisation. « Nos organisations appellent à tout mettre en œuvre pour mobiliser largement la jeunesse. Notamment en votant en assemblée générale le blocage de nos lieux d’études, lycées, universités, le 7 février prochain ! » ont indiqué des syndicats lycéens, étudiants et des organisations