La gauche française, comme à son habitude, peine à s’entendre sur le choix du candidat pour le poste de Premier ministre sous la bannière du Nouveau Front Populaire (NFP). Vendredi dernier, le Parti Socialiste (PS) a exigé un vote avant ce mardi pour mettre fin à cette impasse.
Les socialistes ont clairement manifesté leur volonté d’organiser un vote parmi les députés des quatre groupes constituant le Nouveau Front Populaire (NFP). L’objectif est de déterminer enfin le nom à proposer pour Matignon. Cette demande intervient alors que l’alliance de gauche continue de buter sur le choix du candidat idéal. « Le temps presse. L’impatience citoyenne légitimement monte. L’urgence sociale nous oblige », a déclaré le PS dans un communiqué diffusé sur X (anciennement Twitter).
Face à l’urgence sociale croissante, le Parti Socialiste propose que la décision soit prise par un vote des députés des quatre groupes, au plus tard ce mardi 23 juillet. Cette proposition vise à débloquer la situation actuelle et à répondre aux attentes des citoyens.
En début de semaine, le groupe dirigé par Olivier Faure a proposé le nom de Laurence Tubiana. L’économiste et spécialiste du climat a obtenu le soutien des Écologistes et des Communistes, mais a été rejetée par les Insoumis. Le PS suggère désormais un vote entre Tubiana et Huguette Bello, présidente du conseil régional de La Réunion, dont la candidature était également envisagée.
La France Insoumise préfère Huguette Bello, jugeant Laurence Tubiana moins incisive. Cette divergence rend la situation particulièrement incertaine. Jean-Luc Mélenchon, leader de La France Insoumise, a même suggéré qu’il pourrait ne pas y avoir de candidat unique, malgré son désir de trouver un accord. Il s’est également montré opposé à l’idée du vote :
Ce ne sont pas les élus qui choisissent le Premier ministre, c’est un accord entre des partis politiques
a-t-il souligné.
Ce dernier a averti que si Emmanuel Macron n’autorise pas la formation d’un gouvernement représentatif, la demande de démission pourrait devenir un cri unanime avant la fin du mandat présidentiel :
Si Emmanuel Macron ne permet pas à la démocratie de se concrétiser par un gouvernement, il ne faudra pas s’étonner qu’ensuite le mot d’ordre de tout le pays avant la fin du mandat, ce soit ‘Macron démission’
a-t-il prévenu.
L’avenir du Nouveau Front Populaire (NFP) demeure incertain, et il reste à voir si un consensus pourra être trouvé… ou pas.