Samedi, les délégués du congrès PS à Marseille ont validé la réélection d’Olivier Faure au poste de Premier secrétaire. Cette décision met fin à plusieurs jours de contestation interne grâce à un accord avec Nicolas Mayer-Rossignol. Plus tard, la prise de parole du maire de Marseille, benoît Payan, a débuté sous un tonnerre d’applaudissements.

Réunis au palais du Pharo à Marseille depuis vendredi, pour le 80e congrès du parti, les délégués ont voté à une écrasante majorité en faveur du « pacte de rassemblement collectif et de gouvernance des socialistes ». Un accord élaboré entre le premier secrétaire sortant Olivier Faure, reconduit par là-même dans ses fonctions, et son rival Nicolas Mayer-Rossignol, qui devient Premier secrétaire délégué. Au même titre que Johanna Rolland, la maire de Nantes (pro-Faure). Dans le détail, 183 délégués ont voté pour, trois contre.
Cet accord a été rendu possible par les négociations menées depuis hier soir et qui ont connu un tournant décisif avec la décision de la troisième candidate, Hélène Geoffroy, qui avait soutenu Nicolas Mayer-Rossignol pour le second tour, de ne pas faire partie de la direction du Parti socialiste. La maire de Vaulx-en-Velin s’est vu proposer de présider le conseil national, c’est-à-dire le parlement du parti.
Le protocole ne mentionne pas textuellement la question de la participation à la Nupes, union de la gauche née pendant les législatives de 2022. Mais il opte pour « une stratégie de rassemblement de la gauche et de l’écologie » mais entend faire en sorte que « le Parti socialiste en redevienne la force centrale et propulsive ».
Au cours d’un point presse à la mi-journée, Olivier Faure a communiqué à la presse le texte de ce protocole. Deux points principaux étaient en discussion : la mise en place d’une direction collégiale du PS, et l’attribution de postes de premiers secrétaires délégués ou adjoints, selon les propositions des deux camps ; ainsi que la participation à la Nupes, union de la gauche née des dernières législatives, où le PS est notamment allié à La France insoumise. Si les discussions semblaient aller dans le bon sens sur le premier sujet, des incertitudes sont nées sur la question de l’union de la gauche. La question a été tranchée lors du vote des 183 délégués aux alentours de 14h.
C’est dans le clair-obscur de la division que naissent les monstres… @BenoitPayan Au delà de la formule la sincérité et la force de son discours unitaire, et dans l’action restera dans les mémoires. pic.twitter.com/Q3plCvxKSZ
— Gillet Violaine (@Gilletviolaine) January 28, 2023
Au Congrès du PS, du « grand » Payan
Benoît Payan a participé finalement à la réunion nationale des adhérents du Parti Socialiste, qui se déroule jusqu’au dimanche 29 janvier. Initialement prévu dans la matinée pour ouvrir les débats, le maire de Marseille est arrivé à la mi-journée à l’auditorium Robert-Vigouroux. L’édile (Divers Gauche) s’est toutefois refusé à toute déclaration avant d’aller assister à une table ronde dédiée aux questions internationales.
Le discours du maire a eu lieu samedi après-midi. Très scrutée, sa prise de parole a débuté sous un tonnerre d’applaudissements, tout comme son arrivée au sein de l’auditorium :
Je suis très heureux que vous ayez trouvé ensemble le chemin du rassemblement et de l’unité retrouvée. En responsable politique, que vous êtes, et qui savent que ce qui vient de se passer, démontre une fois de plus, s’il était nécessaire et important de le dire, que ce que nous avons ensemble est plus fort et plus grand que ce(ux) qui nous divise(nt).
Olivier (Faure), Hélène (Geoffroy) et Nicolas (Mayer-Rossignol) vous avez réussi à vous entendre. Vous avez réussi a construire des ponts entre vous. Pour exister ensemble. L’union est plus forte que tout. Elle est l’unique voie qui peut nous mener à la victoire […] les cyniques attendaient l’explosion. Nous, nous attendions l’unité retrouvée.