Évanouissements, vomissements, départs précipités… Le nouveau film de Julia Ducournau s’est transformé en véritable scène d’horreur pour certains spectateurs. Un gros choc sur la Croisette.
Mardi 13 juillet, au Palais des Festivals, la fiction avait rejoint la réalité. Évanouissements, vomissements, malaises, départs précipités… la projection de « Titane » s’est transformée en véritable scène d’horreur. Une vingtaine de spectateurs ont dû être évacués et pris en charge par les pompiers. Leurs camions étaient postés aux abords de la salle, anticipant les possibles réactions du public au dernier film de Julia Ducournau. Dans son dernier long métrage la réalisatrice met en scène un Vincent Lindon bodybuildé qui part à la recherche de son fils disparu depuis dix ans. Mais aussi une tueuse en série hors de contrôle.
Julia Ducournau qui avait créé la surprise avec « Grave » en 2016, un film d’horreur gore a gardé la même ligne de conduite. Ce nouveau long métrage est tout aussi dérangeant et a mis mal à l’aise une partie du public :
Quel film ? On n’a pas vu de film (…) Ça m’a donné envie de vomir, de partir, de dormir, de fermer les yeux, de faire autre chose,
a réagi un spectateur, qui a quitté précipitamment la salle, à l’antenne de BFM TV.
C’était très bizarre…malaisant,
résume un autre spectateur.
Lilou, 20 ans, qui a assisté à la séance dans la salle principale, reconnaît qu’à certains moments il y a eu un frisson d’horreur qui a traversé la salle.
Un fim incompris ?
Mais l’étudiante regrette que ces réactions aient été autant médiatisées. Pour elle, les personnes qui ont été heurtées par le film ne connaissaient pas Julia Ducournau et son travail, et encore moins l’aspect gore et cru de ses films. Selon elle, ces spectateurs n’ont pas saisi la complexité de son œuvre.
La réalisatrice de 37 ans qui fait partie des trois réalisatrices françaises en lice pour la Palme d’or fait encore figure d’outsider avec ce film. Son long métrage n’a en tout cas laissé personne indifférent sur la Croisette. Preuve en est, le Festival de Cannes et du 7e art a décerné la palme d’or à Julia Ducournau pour son film. Une horreur ?