La macronie vient d’entériner un nouveau prolongement de l’état sanitaire jusqu’à la fin du mois d’octobre 2021. La sortie de crise sera-t-elle sans issue ?
Le nouveau projet de loi pudiquement intitulé « Sortie de l’état d’urgence sanitaire » est une énième tromperie. Quand l’exécutif parle de « Sortie » il ne s’agit ni plus ni moins que d’une prolongation. Alors que l’état d’urgence sanitaire court jusqu’au 1er juin prochain, la bande à Macron, voyant l’échéance approcher, a terminé la rédaction en catimini d’un nouveau texte pour le pérenniser. Evidemment ce texte, qui devrait être soumis aux députés vers le 10 mai puis le 18 aux sénateurs, est rédigé, je cite : « aux seules fins de lutter contre la crise du covid-19 ». Concrètement, si elle est adoptée, ce qui laisse peu de place au doute, la loi permettra de décider des reconfinements intempestifs territorialisés, des couvre-feux et ce jusqu’au 31 octobre, de quoi emmener les Français jusqu’à la fin de l’année 2021 sans grand changement. De même, le Premier ministre Castex pourra à nouveau réglementer l’ouverture des restaurants, des commerces et des salles de spectacles, c’est-à-dire fermer la boutique une fois de plus. Une fois de trop. Cette énième démonstration prouve que l’actuel gouvernement ne réagit à la crise sanitaire qu’avec deux outils : d’une part une campagne de vaccination bancale et de l’autre la privation de liberté.
Pourtant, ce qui s’entendait en début de crise devient incompréhensible : pour illustrer ce propos, le concert organisé le 27 mars dernier dans une salle à Barcelone avec 5.000 personnes masquées mais sans respect de la distanciation sociale. Nous sommes aujourd’hui un mois plus tard et devinez ? Aucun cas de covid-19 parmi les participants n’a été détecté. De quoi mettre un bon coup de massue à l’obsession du « tout fermé » des rapetous de la macronie, ceux qui poursuivent des méthodes leur permettant d’étouffer paisiblement les Français. Le ministre des Relations avec le Parlement a expliqué récemment que l’état d’urgence sanitaire pourrait même être prolongé jusqu’à l’immunité collective. Un projet doté d’un virus qui mute en permanence et des vaccins concentrés sur une seule de ses protéines ? Bref… Si l’on passe sur l’aberration scientifique, une idée simple voit le jour : pousser à la vaccination en faisant miroiter la libération de nos concitoyens.
Depuis le 1er avril et la décision du Conseil d’État, les Français devraient avoir compris que, même vaccinés, ils sont condamnés à porter le masque et à se plier aux règles sanitaires qu’on leur impose au nom du bien commun. D’ailleurs, ne nous le cachons pas, certains s’en accommodent, en témoignent les visages doublement masqués déambulant dans les parcs parisiens avec parfois même une visière en plexiglas supplémentaire. On marche sur la tête.
En résumé, malgré une stratégie bancale et illisible, le bande à Macron gère les stress de chacun. En réduisant les libertés d’une part et en créant le monde du vaccin de l’autre, les ministres fabriquent de facto des candidats à la piqûre. Beaucoup d’entre eux ne sont d’ailleurs pas encore éligibles à la sainte injection. Pour les y aider, une nouvelle application est née. Fidèle à son amour pour la privatisation, et on peut le comprendre au vu de sa gestion du régalien, l’exécutif s’appuie sur une initiative privée nommée significativement « Vite ma dose », le tout pour aider les Français à trouver des rendez-vous et se faire vacciner. Pour ceux qui ne le souhaitent pas, en tout cas pour le moment, il faut encore tabler sur l’incapacité du gouvernement à gérer la campagne vaccinale. Au regard du nombre de volontaires non-vaccinés, les récalcitrants ont encore un peu de répit devant eux. Mais jusqu’à quand ?