La campagne présidentielle et le covid-19 ne font pas bon ménage ? Après deux ans de pénibles restrictions sanitaires, au prétexte d’une épidémie galopante, la présidentielle 2022 a presque forcé la main de l’exécutif à prononcer une trêve. Une nouvelle démonstration que les décisions gouvernementales n’avaient rien à voir avec la situation sanitaire. [décryptage]
Depuis quelques jours déjà les Français n’ont plus l’obligation de porter le masque à l’extérieur comme à l’intérieur des lieux publics. Le Pass vaccinal n’y est plus réclamé non plus. Mais loin d’un retour à la normale, la situation actuelle rompt presque avec la folie vécue en France pendant plus de deux ans. Pourtant, une épée de Damoclès pend au-dessus de nos têtes dans tout le pays.
En effet, la macronie a lancé sa campagne présidentielle en faveur d’un second mandat d’Emmanuel Macron depuis longtemps. Et la gestion du covid-19 reste l’une des meilleures ficelles pour parvenir à ses fins. D’une part, un abandon de certaines mesures libère les esprits, mais en plus, une partie des Français estiment que si les mesures sont abandonnées, c’est parce que la gestion de crise a été bien maîtrisée.
Pourtant depuis quelques jours, les contaminations repartent à la hausse. Plus de 80 000 cas par jour. Si nous sommes loin du demi-million d’infections quotidiennes atteint début 2022, nous sommes aussi très au-dessus du nombre de cas positifs dépistés durant les périodes de confinement. Preuve donc qu’il fallait avant tout lever les restrictions pour des raisons… électoralistes !
Une belle blague que prend au sérieux une partie des Français qui pourrait se réveiller avec une sacrée gueule de bois fin avril. Tout porte à croire que les mesures dites sanitaires reviendront aussi vite qu’elles ont été levées après l’élection présidentielle. Faut-il d’ailleurs souligner que le pass vaccinal n’a pas été abrogé ? Il n’y a donc qu’à le remettre en selle pour fermer à nouveau les lieux que le pouvoir aura défini aux non vaccinés.
Des non-vaccinés, que dis-je, des « pestiférés » qui, en réalité, ne sont pas à jour de toutes vaccinations intempestives contre le covid-19. Au-delà de ceux qui ont refusé l’injection dès le départ, il y a ceux qui ont résisté à la troisième dose dite de « rappel », dont la sémantique douteuse montre un jeu manipulatoire qui rappelle certaines heures sombres de l’histoire. Par ailleurs, la levée du pass vaccinal le 14 mars dernier a cessé de forcer la main aux français qui se faisaient vacciner sous la contrainte, pour prendre les transports, suivre leurs soins médicaux à l’hôpital, etc.
Résultats des courses ? Les Français complètement vaccinés au sens gouvernemental du terme, c’est-à-dire avec trois doses, sont de moins en moins nombreux. Et les chiffres vont progressivement baisser à mesure que les délai entre la 2e et 3e dose se seront écoulés. Et c’est sans compter la petite chansonnette de parvis que le Dr Véran, l’actuel ministre de la Santé, souffle déjà à nos oreilles depuis quelques jours.
La seconde dose de rappel que d’aucuns, moins torturer, appellerons simplement la quatrième dose est ouverte pour personne résidant dans les EHPAD et à tous les Français de plus de 80 ans. Cette énième injection, qui devrait une nouvelle fois engraisser à dégueuler les industries pharmaceutiques, va progressivement se généraliser comme les précédentes. Ainsi face à la lassitude des Français, le gouvernement ne devrait pas hésiter longtemps en cas de réélection d’Emmanuel Macron avant de remettre en vigueur le pass vaccinal pour contraindre à cette ultime injection. Certains évoquent même la possibilité que le président galvanisé par cette hypothétique réélection pourrait cette fois aller jusqu’à l’obligation vaccinale. L’abus de pouvoir enfante tous les crimes.