Porté aux nues par une intelligentsia occidentale puant la démagogie – qui lui a presque remis le prix Nobel de la paix – le président ukrainien joue avec le feu et la vie de son peuple. Alors qu’une rencontre serait fortement envisageable avec Poutine, il garde sa véhémence à chaque prise de parole.
C’est une voie sans issue dans laquelle s’est engagé Volodymyr Zelensky. Animé par de lourds soutiens aux Occidentaux lors de sa propulsion à la présidence ukrainienne, l’ancien comique de télévision ne semble pas se rendre compte de la situation réelle de son pays.
Envahi par Poutine qui n’acceptera jamais élargissement de l’OTAN vers Kiev, pas plus que l’adhésion de l’Ukraine à Bruxelles, le pays de Zelensky souffre d’un entêtement déconnecté du réel. Vingt-six jours après le début de la guerre qui frappe les Ukrainiens de l’Ouest – ceux de l’Est étant bombardés par Kiev depuis 8 ans déjà, la situation internationale est assez limpide: aucun pays occidental n’enverra des troupes au sol pour affronter l’armée russe sur le terrain Ukrainien.
Une évidence que Volodymyr Zelensky n’avait visiblement pas comprise jusqu’alors. Si l’on annonce une éventuelle rencontre entre Vladimir Poutine et le président ukrainien, c’est sans compter les déclarations offensive d’un Zelensky bien trop zélé dont l’armée accuse pourtant le coup :
[…] S’il vous plaît, ne sponsorisez pas les armes de guerre de ce pays, de la Russie. Pas d’euros pour les occupants, fermez-leur tous vos ports, ne leur envoyez pas vos marchandises, refusez les ressources énergétiques, faites pression pour que la Russie quitte l’Ukraine.
Ces déclarations faites dans la nuit de lundi à mardi ont plus à voir avec le passage obligatoire qu’avec une véritable volonté de sortie de crise. En effet l’exhortation toujours plus lourde aux Européens de sanctionner l’économie Russe finit par lasser tout le monde. A plus forte raison que les commentateurs expliquent de plus en plus que les pays européens en souffriront davantage sur le long terme que Moscou.
Ainsi, avec des apparitions multiples et un discours toujours belliqueux, Zelensky trahit sa crainte d’être complètement lâché. Après avoir comparé l’invasion russe à la Shoah, le président ukrainien a profité de son intervention devant le Parlement italien mardi matin pour qualifier les violences subies par son pays d’inédite depuis le nazisme ?! Une tendance à la comparaison avec la Seconde Guerre mondiale qui n’est pas du goût des Israéliens et devrait laisser sans suite la demande de Volodymyr Zelensky d’avoir le dôme de fer, cette technique antimissile ultra-performante utilisée par l’État hébreu.
De même les propos de Zelinsky devraient refroidir le premier ministre Naftali Bennett qui incarnait pourtant un possible médiateur entre les deux parties. En effet l’Union européenne partie prenante par sa proximité avec l’OTAN à laquelle appartient aussi la France, est écartée d’office des négociations sérieuses. Les États-Unis sont également absents avec l’incapacité de Biden de jouer à un autre rôle que celui de mettre de l’huile sur le feu. Joe Biden vient d’ailleurs, sans doute, dans une forme de confusion mentale avérée de rejouer la scène de Colin Powell et sa fameuse fiole pour expliquer que Vladimir Poutine envisage d’utiliser des armes chimiques contre l’Ukraine.
Une idée fantasmagorique que les gouvernement américain successifs affectionne particulièrement à l’instar des menaces d’utilisation la bombe atomique qu’ils ont pourtant été les seuls à lâcher sur des populations civiles à Hiroshima et Nagasaki en 1945.
Ainsi au vu du peu de gouvernement capable de faire tampon entre les belligérants, tout porte à croire qu’une rencontre entre Poutine et Zelinsky permettrait un dialogue fertile. Ce dernier s’y est dit favorable tout en expliquant vouloir évoquer le statut des territoires de l’Est ukrainien dont le président russe a reconnu l’autonomie ainsi que la Crimée ; preuve, s’il en fallait une, supplémentaire que le gouvernement ukrainien ne respectait pas les accords de Minsk.
Volodymyr Zelenski joue donc un jeu dangereux pour son peuple en persistant à vouloir bomber le torse, alors que son armée est de plus en plus exsangue. En effet l’armée russe avance et vise désormais les réserves d’artillerie. Une nouvelle étape qui ne laisse plus beaucoup de temps à Zelinsky pour tergiverser et revenir sur ses lubies auxquelles l’Ukraine sera, quoi qu’il en coûte, contrainte de renoncer au profit d’un statut de neutralité.