Le ministre de l’Education nationale Pap Ndiaye a annoncé qu’une minute de silence sera respectée jeudi dans tous les établissements scolaires de France, en hommage à la professeure d’espagnol de 52 ans poignardée à mort ce mercredi par l’un de ses élèves dans sa salle de classe.

Une enquête a été ouverte pour « assassinat » – meurtre avec préméditation – après la mort mercredi 22 février d’une professeure d’espagnol poignardée dans sa classe à Saint-Jean-de-Luz (Pyrénées-Atlantiques), a indiqué le procureur de Bayonne, Jérôme Bourrier. L’auteur présumé de l’agression, un élève de 16 ans, « a été placé en garde à vue », il « n’était pas connu des services de police, ni de justice », a ajouté le magistrat lors d’une conférence de presse devant le collège-lycée catholique Saint-Thomas d’Aquin avec le ministre de l’Education nationale Pap Ndiaye et celui de la Fonction publique Stanislas Guerini.
« Une minute de silence sera respectée demain dans tous les établissements scolaires du pays à 15 heures ainsi que dans les centres SNU », en hommage à cette professeure d’espagnol de 52 ans, a annoncé le ministre de l’Education, lors de ce même point presse.
« C’est un jour triste pour l’Education nationale, c’est un jour triste bien sûr pour cet établissement », a ajouté le ministre.
Les premiers éléments de l’enquête communiqués jeudi
« Il y a un temps pour chaque chose. Sous sommes dans le temps de l’émotion, de la solidarité », a déclaré le procureur. « Je m’exprimerai demain après-midi de manière plus factuelle sur les éléments dont nous disposerons à ce moment-là », a-t-il en outre annoncé. Il a toutefois précisé que l’enquête a été confié au service de police judiciaire de Bayonne. « Rien ne laissait penser à la survenue d’un drame aussi épouvantable », a déclaré Pap Ndiaye. « Le directeur comme les enseignants ont pu dire que cet établissement est calme, réputé pour son sérieux et pour la sérénité de son climat scolaire. Il n’y a donc pas lieu d’en tirer des conclusions hâtives », a tenu à préciser le ministre.
Une lame « d’au moins 10 centimètres »
Les faits se sont produits en milieu de matinée au collège-lycée catholique Saint-Thomas d’Aquin, où sont scolarisés environ 1.100 élèves. La victime, que les secours n’ont pu ranimer, enseignait depuis plusieurs années au lycée-collège Saint-Thomas d’Aquin. « Il s’agit d’une professeure d’espagnol qui était dans cet établissement depuis longtemps. Elle était consciencieuse », a déclaré Serge Hastoy, délégué FEP-CFDT du Pays-Basque.
Quand les policiers sont arrivés vers 09H50, l’agresseur « avait été désarmé, la scène était figée et les élèves étaient confinés », a indiqué à une source proche du dossier, précisant qu’il « avait en sa possession une très grosse lame, d’au moins 10 centimètres ».