Frédérique Vidal a annoncé, le 16 février, qu’elle allait demander au CNRS “un bilan de l’ensemble des recherches” afin d’identifier le militantisme à l’université.
Après plusieurs décennies à prospérer, l’« islamo-gauchisme » qui s’installe à l’université va bientôt faire l’objet d’une enquête. Celle-ci sera menée par le Centre national de la recherche scientifique (CNRS), a annoncé la ministre de l’Enseignement supérieur, mardi 16 février, rapporte franceinfo.
A l’Assemblée nationale, Frédérique Vidal a indiqué avoir l’intention de demander au CNRS « un bilan de l’ensemble des recherches » qui se déroulent en France. Objectif : identifier ce qui relève de la recherche académique et ce qui relève du militantisme. Franceinfo rappelle que dimanche, la ministre avait souligné que l’« islamo-gauchisme gangrène la société dans son ensemble et l’université n’est pas imperméable ». « Ce que l’on observe dans les universités c’est qu’il y a des gens qui peuvent utiliser leurs titres et l’aura qu’ils ont, ils sont minoritaires (…) pour porter des idées radicales ou pour porter des idées militantes », avait-elle aussi lancé sur le plateau de CNews.
La République est chez elle dans les Universités. Je fais confiance aux scientifiques pour que les libertés académiques soient garanties partout. Ils peuvent compter sur moi. Oui, je vais demander à ce que ayons un travail d’analyse des courants qui traversent nos établissements. pic.twitter.com/4EtryotTCE
— Frédérique Vidal (@VidalFrederique) February 16, 2021
Après les propos de Frédérique Vidal, la Conférence des présidents d’université (CPU) s’est fendue d’un communiqué de presse. « La CPU fait part de sa stupeur face à une nouvelle polémique stérile sur le sujet de l »islamo-gauchisme’ à l’université », peut-on lire. Ou encore : « Si le gouvernement a besoin d’analyses, de contradictions, de discours scientifiques étayés pour l’aider à sortir des représentations caricaturales et des arguties de café du commerce, les universités se tiennent à sa disposition ».