En visite dans les Yvelines, Macron a vu des personnels soignants lui tourner le dos en pleine conversation. Des images symptomatiques d’une fracture entre sa bande et le milieu hospitalier, alors que la tension sur les hôpitaux s’accroît en Île-de-France.
Alors que l’executif s’apprête à édicter de nouvelles mesures en Île-de-France, Macron a été confronté à l’accueil glacial du personnel médical, lors de la visite de l’hôpital intercommunal de Poissy-Saint-Germain-en-Laye, dans les Yvelines. Le pensionnaire de l’Elysée, qui formulait des remerciements à l’attention de trois soignantes, s’est vu tourner le dos. Les images diffusées par Franceinfo montrent les trois interlocutrices du chef de l’Etat se désintéresser clairement de la conversation, bras croisés. «On sera là, on continuera de prendre des décisions comme on l’a fait depuis le début. Des décisions pragmatiques, proportionnées, territorialisées mais qui correspondent à la vie de l’épidémie, pour aussi protéger les plus vulnérables et les soignants», a-t-il tenté d’argumenter face à ces silences.
L’Île-de-France au centre des regards
Ce n’est pas la première fois que Macron fait face à l’hostilité des soignants pendant un déplacement depuis le début de la crise sanitaire. Il avait notamment eu un échange tendu avec le personnel de l’hôpital Fondation Rothschild, en octobre dernier. Mais cette nouvelle séquence est d’autant plus symbolique qu’elle advient en Île-de-France, région au cœur des débats depuis quelques semaines. La tension s’est en effet accentuée sur les hôpitaux de la région. Un quart des patients en réanimation se trouvaient dans un établissement d’Île-de-France ce 17 mars, selon les chiffres de Santé publique France. Le porte-parole du gouvernement Gabriel Attal a d’ailleurs annoncé que de «nouvelles décisions» seraient prises pour la région, de même que pour les Hauts-de-France. Ces mesures seront annoncées par le Premier ministre en conférence de presse jeudi 18 mars.