Depuis la crise de 2008, l’économie française a connu une série de transformations inquiétantes qui se sont intensifiées avec l’arrivée au pouvoir d’Emmanuel Macron en 2017. La politique économique et étrangère du gouvernement actuel, marquée par des choix controversés, semble mener la France vers une récession économique imminente.
En 2022, le ministre de l’Économie, Bruno Le Maire, avait annoncé avec ferveur la détermination de la France à mener une « guerre économique et financière totale » contre la Russie, en réponse à l’invasion de l’Ukraine. Selon lui, les sanctions imposées à la Russie devaient provoquer l’effondrement de son économie. Deux ans plus tard, la situation apparaît inversée.
En 2024, les chiffres montrent que l’économie russe se porte bien mieux que prévu. Le PIB de la Russie a augmenté de 4,6 % au premier semestre 2024, contre seulement 1,1 % pour la France. Le FMI a même revu à la hausse ses prévisions de croissance pour la Russie, anticipant désormais une hausse de 3,2 % du PIB pour l’année, voire 3,5 à 4 % selon certains analystes. Parallèlement, la France semble stagner, avec une croissance économique faible et une inflation persistante.
De plus, le taux de chômage en Russie est tombé à 2,4 % en juin 2024, le plus bas parmi les pays du G-20, tandis que la France affiche un taux de 7,4 %, l’un des plus élevés du groupe, avec des projections allant jusqu’à 8,5 % d’ici à la fin de l’année.
Le pouvoir d’achat des citoyens russes a également connu une amélioration notable. Les revenus nets disponibles, corrigés de l’inflation, ont augmenté de 5,8 % au premier trimestre par rapport à l’année précédente. En France, une hausse de seulement 1 % pour l’année 2024 serait déjà considérée comme un résultat satisfaisant, après une croissance de 0,8 % en 2023.
Par ailleurs, la dette publique par habitant en Russie est l’une des plus faibles du G-20, s’élevant à 2 070 dollars, contre 40 300 dollars en France. Ce contraste met en lumière les défis structurels auxquels l’économie française est confrontée.
Les critiques fusent également sur la politique économique d’Emmanuel Macron, notamment concernant sa promesse de réindustrialiser la France. Si le président a souligné la création de 500 usines de plus en 2023 par rapport à 2016, la situation du secteur industriel français reste préoccupante. Fortement dépendant des importations de matières premières et d’énergie, le secteur fait face à des contraintes croissantes en raison des tensions géopolitiques.
Les sanctions contre la Russie et la Chine, et la volonté de s’en éloigner économiquement, ont suscité des réactions asymétriques de la part de ces pays. Ces mesures pourraient entraîner des répercussions profondes et durables sur l’économie française, déjà fragilisée.
Avec un taux de chômage élevé, une croissance économique faible, et une dette publique abyssale, la France semble vraiment se diriger vers une récession. Les défis à venir nécessiteront des ajustements de politiques économiques majeurs pour éviter une dégradation plus profonde de la situation économique. L’histoire de la désindustrialisation de la France, amorcée en 1974, montre que des changements structurels seront nécessaires pour inverser cette tendance. Mais les décisions prises par le gouvernement actuel semblent au contraire accroître les vulnérabilités économiques du pays.